Primo : je suis prise d’un léger vertige quand je lis que François Copé “veut partager ce message : la bienveillance.” Je relis l’article, je re-regarde le nom de l’interviewé, la confusion s’empare de moi. Ils ont du se tromper à la rédaction, un bout d’article a du se mélanger avec un autre. Mais non, c’est bien lui, celui du gosse à la chocolatine (oui, je suis du sud-ouest), celui de Bygmalion, c’est lui qui préconise la bienveillance. Prise entre fou rire et consternation. Passons.
Deuxio : Soyons un peu futiles : j’ai inauguré aujourd’hui mes chaussures de marche. Ça n’est pas tant qu’elles marchent bien qui me plaît, these shoes are made for walking… C’est leur couleur : je les ai choisies violet et orange avec un peu de noir quand même. Ce sont les couleurs qui m’ont choisie. (Et moi, j’ai eu bien du mal avec les accord des adjectifs mais Bescherelles me dit que les noms de fleurs employés pour désigner des couleurs etc.). Mon fiancé, lui, me dit qu’il est rassuré parce que je peux traverser hors des clous. C’est à la fois vrai et une peu bêtassou : là où je marche avec ces chaussures, aucune chance qu’il y ait des passages piétons ! Il doit être jaloux. Ceux et celles qui le connaissent seront morts de rire en l’imaginant avec des baskets fuschia à lacets saumon fluo !
(Pour la chanson, j’ai failli mettre Bang bang que j’adore mais le rapport était moins évident)
Tercio : (finalement il y a un lien avec le deuxio : les fleurs) le cognassier du Japon en bas de chez moi est en fleurs. On me dit que cette floraison commence dès la fin de l’hiver. J’aime beaucoup ces arbres dont les fleurs apparaissent sur les rameaux nus, bien avant les feuilles, comme le forsythia ou les cerisiers. Mais fin janvier = fin de l’hiver ? J’ai des doutes.
Mon préféré parmi ces arbres, c’est celui que j’appelais TULIPIER avant de savoir que c’est un magnolia… Bref, c’est parfois compliqué parce que tout le monde dit tulipier. Donc deux photos, le magnolia-tulipier :

Et le tulipier-tulipier que je ne connais pas :

Oui, je sais, c’est n’importe quoi ! J’ai failli créer un catégorie “n’importe quoi” puis je me suis dit : ils verront bien.
J’aime bien ce billet, comment dirais-je, qui part dans tous les sens. Rigolo.
Ah oui, des fois un peu de légèreté et du coq à l’âne : j’aime bien le désordre, tu le sais. Mais n’empêche tu savais toi que le tulipier n’est pas un tulipier mais une variété de magnolia ? Hein ? Pas le grand magnolia que j’aime tant avec ses fleurs blanches mais un autre. C’est chouette d’apprendre des trucs encore…
Ouais, la Copé-bienveillance… Plus c’est gros mieux, mieux ça marche MIEUX.
Ce pouvoir à transmuer le sens des mots, le sens du sens nous fascinera toujours et leur boulot de gourous urbains à ces “moi-jamais-honte” est là pour suppléer notre envie de sauter plus haut : l’éternel à portée de bouche, ma statue du mon statut (vide ou plein; plus c’est vide, plus je…) à fixer dans les yeux de l'(H)histoire…
Dois-je avouer que j’admire, comme l’horreur fascine, cette insubmersible confiance en soi (mais pas jusqu’au détriment des autres)?
C’est tout à fait ça : l’art de vider les mots de leur sens et de se mettre le contenu dans SA poche sale… Et tu as raison, il y a quelque chose de fascinant dans cette désinvolture totale à l’égard du langage et donc des personnes auxquelles le discours s’adresse. Je dis n’importe quoi (quoique) mais c’est joli, ça va leur plaire. Oui, fascinant, dangereuse fascination. Avec moi, c’est raté ! Il me dégoûte encore plus.
Il y avait un dit tulipier dans la rue voisine de la mienne que je reluquais avec fascination à la saison. Des branches bêtes et sans génie qui tout à coup se revêtent de seules fleurs insolentes. Une merveille !
Maison confortable et très élégante avec petit jardin pour l’isoler un peu de la rue.Seul trônait le tulipier historique. UN jour la maison fut vendue à des gens très bien sous tout rapport mais assassins. Ils coupèrent illico le tulipier;
je le pleure
C’est exactement comme ça que je vivais la floraison d’un dit-tulipier – on va dire magnopier ou ou tulilia)qui était sur le chemin du boulot à qui il arriva la même fatale aventure qu’au tien. J’en aurais pleuré. Chaque fois que je passe à l’endroit où trône maintenant une magnifique résidence, j’ai une pensée émue pour lui. Ce soir, nous pleurons les tulilias morts en attendant la floraison des vivants.
C’est l’art de la littérature: commencer par François Coppé et finir par n’importe quoi! Entre temps ,il y a un propos subtil d’une marche et une démarche magnifique…
Surtout qu’il y a un Jean-François COPPÉE poète… J’aurais pu brouiller les pistes encore plus mais les tulipiers-magnolias ont pris toute la place dans ma démarche en zig-zag avec mes chaussures fluo.
Merci de votre passage léger comme plume, Karine.
Le “tulipier-tulipier” est le Liriodendron tulipiféra aussi appelé tulipier de Virginie et c’est un arbre magnifique dont j’ai eu la chance de côtoyer amoureusement un exemplaire à l’arboretum de Pézanin.
J’en garde encore encore un souvenir ému, c’est dire…
Quelle chance ! Il est assez rare sous nos latitudes. Donc, quand tu croiseras un tulipier à fleurs roses, tu sauras que c’est en fait un magnolia mais pas le grand avec les feuilles vernies et les grosses fleurs blanches. Moi, je n’ai jamais vu de vrai tulipier…