A.S. : Je reprends ce billet qui, il y a plus de trois ans, était le n°20 et ce pour 3 raisons : la première, l’essentielle, est que Catherine Sanchez n’est plus là. Ce billet lui est dédié, je lui envoie dans le cosmos où je souhaite qu’elle danse en apesanteur. La deuxième est que les illustrations avaient disparu ; je n’ai pas retrouvé les mêmes mais j’aime bien les nouvelles. La troisième est que j’ai pu ainsi mettre de la musique et bien sûr, c’est un Oiseau de feu !
Quel est cet oriflamme ? C’est Carolyn Carlson…
Catherine Sanchez, dans son très beau livre Méandres et plus précisément dans le chapitre Nataraya – De la danse, écrit : Une trombe de frappés et de tourbillonnants effets stoppée net, comme dans le Flamenco ou le Khtak, saisit par le silence qu’elle induit, silence du geste et silence du son, et laisse dans le souvenir le mouvement creuser son lit, imprégner les sensations d’un spectateur jeté hors de lui.1
Mouvement, geste, déplacement… et j’ajoute : dans le plaisir ! Ce n’est pas pour rien que les premiers chrétiens avaient procrit les danses romaines, hé hé hé ! Le corps : notre instrument qui contient tous les autres, le mental qui arrête son bla-bla. Le corps et l’esprit réconciliés, ouf !
Alors, certes, le plaisir et la douleur, parfois ! Ils sont si proches…
Qui n’a pas vu un tout petit enfant se trémousser en entendant de la musique bien rythmée, en relation mystérieuse avec ce qui se passe dedans ? Le plaisir, déjà…
Et nous, qu’avions-nous en tête (?) quand nous jerkions, rock’d rollions, cha-cha-chaïons (pour les plus vieux) ? Et le merveilleux apprentissage de la valse (merci, Papa !) ? Et la fascination totale pour les danseurs de tango ? Et les jolies fest-noz…
J’arrête : il n’y a pas de vilaines danses (sauf peut-être le truc prêt-à-danser, stéréotypé, mécanique et sans grâce, mais ce sont pas les danses qui sont moches, ce sont ceux qui se prennent pour des danseurs).
Quand je serai grande, je serai (une grande) danseuse
A. Gadès et C. Hoyos
Voyez, revoyez, re- revoyez Le Salon de musique de Satyajit Ray, la scène de la danseuse kathak… olé !!!! (comment ne pas penser au flamenco). Je n’ai pas la place pour mettre toutes les illustrations.
Et surtout surtout – en cliquant ouvrir sur le lien – allez voir les Nicolas Brothers : c’est un miracle !
http://www.youtube.com/watch?v=zBb9hTyLjfM
1 : Catherine Sanchez – Méandres – Pour un ordre poétique du monde – Le Greffier 2010
Merci, Merci, Merrrci i!!!
Et depuis hein?, t’as vu la surenchère hein ! Les c*nn*rds à la barre, le Bolshoï troué d’acide…
Leonard, s’il te plaît, encore une fois, toujours:
“Dance me to your beauty with a burning violin
Dance me through the panic ’til I’m gathered safely in
Lift me like an olive branch and be my homeward dove
Dance me to the end of love, Dance me to the end of love
Oh let me see your beauty when the witnesses are gone […]”
Je pleure chaque fois que j’entends cette chanson !
Ceux du Bolchoï, c’est la grande hystérisation des ego et des corps ! Je pleure (de rire) quand j’entends parler d’eux !
Nijinski et Noureev, ils sautaient juste 5 centimètres plus haut que les autres et cette suspension-là les différencie. Mais ça reste un peu, comment dire, perché du citron (????). Moi j’aime
ceux qui s’abandonnent.
Saut et réception grand écart ça sera trop facile ! Mais le sourire avec, je ne suis pas sûr… T’as raison, faut que je répète ! Et pas de souci pour la Gomina, j’ai un reste d’accessoire quand
j’étais danseur punk.
Ouarffffff, ta période danseur punk : la gloire totale ! Inoubliable !
La danse… Dévoilement de l’âme au corps. Je suis jalouse de ton futur tango avec Jaja,mais je veux voir ça.Souvenirs, souvenirs des “Rock n’ roll” et “boogie woogie” endiablés… Le souffle
nous manquerait! Mais j’aimais aussi la valse et le menuet, toutes les danses que j’aurais aimé… Ton corps exprimant la joie, la tristesse, ressentir ton esprit qui parle à ton corps…
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Et ton corps qui prend la parole… Tu dansais vachement bien le twist, j’étais un peu jalouse ! Tu twistais dans le grenier de Graçay devant un vieux miroir. Tu te souviens ?
Oh oui! J’ai déjà tout ce qu’il faut: le sourcil épais, la “brilliantine” en pot, les souliers à arrêts brusques. Manquent ces mains, ces fils qui nous tiennent, roulent, déroulent.
Moi, c’est ” juste ” la robe-fendue-pour-danser-le-tango ” qui manque. Sinon, j’ai aussi tout le reste. Tu me passeras de ta brillantine, hein ? Bon, répète un peu quand même.
Ou alors, plus simple, on se fait le duo des Nicolas Brothers : FASTOCHE ! (Surtout les sauts avec arrivée en grand-écart ! je fais ça tous les matins en me levant)
Merci pour ce billet sensible et cet extrait où volent les Nicholas Brothers. Formidables danseurs que je ne connaissais pas (si pas encore regardé, autre lien pour un documentaire sur leur vie,
leur art: ).
Danse: entre rêve et corps.
Vapeurs d’idées où s’allongent jambes, terre et ciel. Tout dehors pour un mieux dedans! J’admire, jalouse, épouse!!
Et merci à toi pour ce commentaire virevoltant ! Les Nicolas Brothers, j’en ai eu dans mon biberon… Regarder la danse, les danseurs, danser soi même, même mal, les photographier (?), ce que ne
peuvent dire les mors peut-être…
Quand tu viendras, on se fera un tango, GO ?
Waouh ! Quelle séquence de danse ! Fascination de la danse et de ses envolées, parce qu’ils ont des aîles, ces deux-là !
On honore les morts par la danse en Afrique.
Et je me souviens de la danse finale du spectacle de Catherine Sanchez. Très belle et envoûtante. Ton billet lui va bien.
T’as vu ça ? Z’ont pas d’arthrose, les gars ! Catherine dit encore : ” Ami ou ennemi, et tour à tour l’un et l’autre, le corps c’est nous-mêmes. C’est l’instrument de notre présence au monde
[…] “
Heureusement qu’il y a tes images en mouvement, cher Brigitte de la dernière danse de Sacha !