“Une si longue absence”

Bureau bazar
Place au désordre !

Bien longtemps : comme des retrouvailles. Je n’avais simplement rien à dire ou si j’avais à dire, je n’avais pas mon ordi, ou pas le temps ou autre chose arrrivait qui emportait la précédente. Ce fut comme ça pendant des semaines. D’ailleurs, c’est encore un peu comme ça.

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J’ai beaucoup farnienté, comme à gauche, mais faire rien n’est pas ne rien faire.

Il paraît que j’aime ce qui est de guinguois… Donc, petit billet guinguoisant.

C’est vrai que ce qui est très droit, le rectiligne, le géométrique à angles, ça m’irrite. Ça m’angoisse. J’aime les tiroirs ouverts et les portes itou. J’aime les trucs qui penchent, se courbent. Bref, je ne suis pas carrée. Et parfois, ça va loin : j’aime aussi les gens pas lisses, ceux qui ont des aspérités, des trucs qui clochent, des cases à surprises, des cases ailleurs, des cases en moins, enfin soi-disant en moins…

Ce matin, j’ai vu un homme, pas jeune, qui portait ses lunettes de soleil verres derrière la tête, comme les jeunes font avec leur casquette à visière et j’ai pensé qu’il avait des yeux derrière la tête.

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Sur mon mur d’images, dans le bureau, je crois que pas une image n’est droite : je tangue en permanence dans un désordre coloré et revigorant : j’aime le bazar !

J’aime aussi ce chambardement saisonnier, cet août qui nous est arrivé en septembre : il aurait pu ne pas venir du tout ! Pas à sa place, c’est tout.

Voyez, même mon billet est de guinguois. Ce qui est sûr, c’est que le rond est plus rigolo que le carré. Mais je ne peux le prouver.

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Jaja
Jaja
il y a 9 années

[…] j’aime aussi les gens pas lisses, ceux qui ont des aspérités, des trucs qui clochent, des cases à surprises, des cases en moins, enfin soi-disant en moins…[…]

Oh que oui, si tant partagé, que plus !

Parce que, si bien ressenti et susurré par cet esthète aux premières loges : “La beauté cachée Des laids des laids Se voit sans Délai délai”, mais de laideur point, notre oeil amoureux fait fi de
la symétrie glacée des yeux porte-couteaux, il ne sait jouir que d’une tendresse, à venir, parole, geste inconnu, reconnu… alors offerte, sienne, tendre à souhait, unique à soi !

Mais, et désolé pour cette conclusion un peu acide, quand l’oeil ne retrouve plus sa construction préférée, le nez de travers sera alors la première chose à vouloir redresser !

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 9 années

Et il savait de quoi il parlait, l’esthète ( de chou) ! Que tu en parles bien de ces travers sublimés ! Merci de tes mots venus là, comme une chanson.

Quant au nez, de travers, trop long, trop droit, son bout est quand même toujours rond : signé Cléopâtre.

Christine
Christine
il y a 9 années

Bon, puisque tu es de retour j’espère que tu viendras mettre un peu de ton bazar dans ma classe cette année aussi, histoire de courber les lignes et de croiser les mots !

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 9 années

Oh que oui, avec un immense plaisir d’autant qu’une livraison toute fraîche se prépare (de mots courbés, de lunes tordues et de phrases tricotés, maille à l’endroit, maille à l’envers) !

vhm
vhm
il y a 9 années

Je me souviendrai toujours de ta réaction lorsqu’un jour, sur une longue table en bois, j’avais placé AU CENTRE un bouquet de fleurs sauvages et que tu l’avais fait glisser vers un bout de la
table, à la limite du déséquilibre, de la chute…

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 9 années

Oh oui, je m’en souviens aussi… C’était comme une panique, un centrage obligé. Je me souviens aussi de ta réaction : j’étais gênée de la vivacité de mon geste mais fallait absolument décentrer
: question de confort pour le bouquet. Et du vide, du vide au milieu. Pour moi, le centre est la place du vide, la vie est sur les bords. Tu m’en as voulu ? Il était beau, ton bouquet !

C’est comme les pianos à queue (pas les droits, bien sûr !) : ils détestent être au centre d’une pièce

Brigitte Giraud
Brigitte Giraud
il y a 9 années

Oui, mieux vaut les lignes de sorcière ! On s’y reconnait davantage.

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 9 années

Rhhhôôô, tu crois ? Oui, décidément, sorcière, ça me va : sais-tu que les ronds de sorcière sont magnifiques ?Des champignons (par pour empoisonner, hein ?) qui font la ronde. Allez, on farandole ?

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