Bien longtemps : comme des retrouvailles. Je n’avais simplement rien à dire ou si j’avais à dire, je n’avais pas mon ordi, ou pas le temps ou autre chose arrrivait qui emportait la précédente. Ce fut comme ça pendant des semaines. D’ailleurs, c’est encore un peu comme ça.
J’ai beaucoup farnienté, comme à gauche, mais faire rien n’est pas ne rien faire.
Il paraît que j’aime ce qui est de guinguois… Donc, petit billet guinguoisant.
C’est vrai que ce qui est très droit, le rectiligne, le géométrique à angles, ça m’irrite. Ça m’angoisse. J’aime les tiroirs ouverts et les portes itou. J’aime les trucs qui penchent, se courbent. Bref, je ne suis pas carrée. Et parfois, ça va loin : j’aime aussi les gens pas lisses, ceux qui ont des aspérités, des trucs qui clochent, des cases à surprises, des cases ailleurs, des cases en moins, enfin soi-disant en moins…
Ce matin, j’ai vu un homme, pas jeune, qui portait ses lunettes de soleil verres derrière la tête, comme les jeunes font avec leur casquette à visière et j’ai pensé qu’il avait des yeux derrière la tête.
Sur mon mur d’images, dans le bureau, je crois que pas une image n’est droite : je tangue en permanence dans un désordre coloré et revigorant : j’aime le bazar !
J’aime aussi ce chambardement saisonnier, cet août qui nous est arrivé en septembre : il aurait pu ne pas venir du tout ! Pas à sa place, c’est tout.
Voyez, même mon billet est de guinguois. Ce qui est sûr, c’est que le rond est plus rigolo que le carré. Mais je ne peux le prouver.