La radio, c’est vraiment merveilleux !
Et je vous encourage vivement à aller écouter cette émision, concentré de beauté, d’émotion et de silences… Parce que si Sonia Wieder-Atherton joue fabuleusement du violoncelle – quelle voix profonde et précise ! – elle se méfie des mots : on le sent. Ils lui échappent, elle les cherche, quand ils viennent c’est à petit débit, lentement, en tâtonnant pour en trouver la justesse. Mais regardons (et écoutons) comment elle et ses complices se glissent dans l’univers de Nina Simone :
Il faut dire que dans l’émission elle parle de Nina à laquelle elle vient de consacrer un album. Elle dit comment Nina Simone, petite fille extrêmement douée en musique (piano) ne fût jamais admise dans les ” grandes ” écoles de musique américaines ; vous devinez pourquoi. Nina en conçut un étonnement et une colère qui l’animèrent jusqu’au bout. Et pourtant quelle douceur dans cette voix ! De la douceur comme une arme. De la musique comme révolte.
Écoutez la petite ritournelle enfantine, cette voix de soie déchirée et ce piano expressif, chantant.
Je voulais vous en dire beaucoup plus : il y a tant à dire. J’y reviendrai.
Mais je m’en vais tout à l’heure, m’égarer dans le Gard et il y avait urgence à vous faire partager ça. Avec Sonia et Nina, il y a toujours urgence.
As-tu lu Le temps où nous chantions de Richard Powers ? Histoire presque semblable à celle de Nina, “roman polyphonique”, avec de très belles pages sur la musique.
Nooooon, connais pas. Je vais y remédier bien vite.
Vive la polyphonie !
Garde-toi de t’égarer dans le Gard ! On espère te revoir, ainsi que Nina, Simone, Sonia, Eva et toutes celles en ribamb/elle qui t’accompagnent ! A tout à l’heure…
On ne s’égare pas dans le Gard (ou alors au Mac Do ! mais c’est rare) : on chemine, de villages en lavandes, d’oliviers en châtaigniers, de rencontres en questions. Musique des mots des autres,
la ribambelle peut même être rimbam-beaux.
(Excusez, c’est codé)
J’aime beaucoup beaucoup cette video de Sonia Wieder-Atherton et son hommage à Nina Simone mais, comment dire ? Nina c’est Nina, unique, imprévisible, folle comme le Chapelier fou : inimitable.
C’est sûr ! Ce n’est qu’un hommage, une passerelle entre deux mondes, un exercice d’admiration… Cette video n’y était pas dans la première mouture. Je l’ai rajoutée. Ce n’était pas indispensable. Mais j’aime tellement, comme Coline, voir les musiciens au travail.
Merci pour cette belle découverte. J’ignorais ce rapprochement entre deux grandes artistes. La “berceuse”est belle.