Il y avait le délicieux Baiser d’Alain Souchon, plein de chansons avec Embrasse moi mais j’ai préféré Zoubizoubizou MO-NU-MEN-TAL
Frisquet oblige, le saison est aux bisous, câlins et autres agaceries réchauffantes. Il y en a partout ! (Cf. dans la presse : La câlineuse professionnelle à 45 € de l’heure, la Veste à câlins qui gonfle en fonction de l’amour que les gens vous porte sur facebook (!) et tous les articles sur le bien-fondé des relations très affectueuses et leur impact sur la santé).

Et je pense à cette mode très répandue du bisou, à ceux qui pratiquent, à ceux qui résistent, à ceux qui se résignent, à ceux qui subissent. Le vigoureux shake-hand que rien pourtant ne remplace semble démodé. Les gens s’embrassent dès la première rencontre, parfois même au tarif de quatre bises ! Cette coutume est plus répandue chez les jeunes, hélas imités par les seniors qui ne veulent pas être en reste. C’est une catastrophe ! Je connais des personnes qui soit passent un temps fou à faire la tournée des bisoux en arrivant au boulot, soit qui ont décrété d’entrée de jeu : moi, je ne fais pas de bises. On trouve les deux écoles.
Moi qui ai les pommettes plutôt saillantes (les anglais disent d’ailleurs “os de la joue”), cela donne parfois des collisions pas affectueuses du tout ; sans parler des accidents de lunettes ! Car le bisou, ce n’est pas embrasser la joue avec les lèvres : c’est une rencontre des visages au niveau de la joue avec la bouche qui fait le bruit dans l’air. Je rencontre parfois – et je leur en suis presque reconnaissante – des personnes qui ont un mouvement de recul, genre j’-embrasse-pas : c’est presque un soulagement doublé d’une vague honte de n’avoir pas simplement tendu la main ou fait signe de la tête
J’ai remarqué que pour “naiser” encore la chose, on remplace parfois le S par un Z (moi-même…), c’est plus doux et pis on met des X à la fin du mot, plein, parce qu’il y en a toujours plein ! Et xxxx en anglais c’est bises, ça va plus vite. Ça fait un peu illettré mais c’est rapide.
Autre chose : on ne termine plus les courriers par Tendres baisers. Je connaissais un petit garçon – il se reconnaîtra – qui terminait ses lettres envoyées de la colonie de vacances par un somptueux Brosses Grises.
P.S. : J’avais renoncé aux vignettes mais j’en ai trouvé de si laides que je craque : je vous en demande pardon et vous envoie de gros bizouxxxxx.
Bon, tu me cites alors j’interviens pour demander des royalties !!! En fait, je ne sais pas si c’était voulu ou simplement dû à mon ignorance presque totale de l’orthographe française mâtinée d’une légère dyslexie manuelle.
Et puis, ATTENTION au politiquement correct, ne pas oublier que notre président est aussi le président des …
Quant au cordialement … j’ai vraiment horreur. Je ne l’emploie jamais tant je trouve ça ridicule, et même déplacé dans la majorité des cas.
Ah te voilà ! Peu importe la raison de ton extraordinaire invention, le résultat est si joli ! Et notre Président des bisous, c’est à des enfants qu’il les distribuait et de bon cœur, ai-je la
faiblesse de croire.
J’avoue avoir employé cordialement parfois… Je me suis dépêchée d’oubier en quelles occasions. Je ne le ferai plus. Je n’en aurai plus l’occasion car c’était souvent professionnel.
Je peux t’envoyer quelques brosses grises, hein ?
Une fois encore merci Tempesdutemps d’oser courageusement affronter les grands problèmes de notre époque déroutante. Mais le “bisou” (brrr..), c’est comme l’amour, il y a le faire et le dire. Et il faudrait aussi parler de cette manie de terminer toute conversation (orale, “mailée” ou “smsisée”) par cette épouvantable expression. Épouvantable, mais au fond peut-être moins irritante encore que le “cordialement” qui remplace de façon quasi obligatoire le “je vous prie d’agréer..etc.” et que s’adressent comme une forme obligée des personnes qui ne se connaissent quasiment pas et n’ont en aucun cas des relations cordiales, et ne cherchent même pas à en avoir, et qui n’en seront jamais (sauf évolution des mœurs imprévisible) au stade du “bisou”.
PS : je ne connaissais pas Gillian Hills, mais merci pour cette découverte : le chef d’oeuvre absolu n’est pas loin !
Il faut bien que les choses soient dites ! J’entends le ” bisou ” façon aurevoir lâché en fin de conversation, généralement précédé de “allez “. J’aime bien le mot ” cordialement
” mais mijoté à la bonne température, adressé à la bonne personne ce qui n’est jamais le cas. J’aimais aussi le mot ” cordial ” dans vous prendrez bien un petit cordial
?
Pour vous, cher Seth, de cordiales brosses grises.
Ah, ça m’a fait bien rire, ton billet. “Bizzzzou, bon allez bizzzzzzzzou !” J’y ai toujours préféré le “baiser” pour ma part… Bisou, j’arrive pas ! Terriblement drôle le “brosses
grises” que je replacerai, c’est sûr ! Je me souviens d’un vieux monsieur avec qui j’ai correspondu il y a longtemps qui les terminait chaque fois par un affectueux “Tiens-toi gaie !”
Zoubizoubizou, Claire !
Baiser, c’est plus joli et moins… infantile !
Le “Tiens toi gaie” est superbe, donne envie de se redresser et de sourire. Nettement mieux que zoubizoubizou (sauf s’il vient de toi !)