Photo de Une : Christian Destandau
Variations sur le mot. Idée de départ : la météo ici et ce qui s’ensuit. Puis je dérive, comme d’habitude. Et avec ce mot, il y a de quoi faire.
Côté déluge : très rarement et ce depuis plus de cinquante jours, le ciel cesse de pisser l’espace de quelques heures. Et parfois même, miracle, un petit mouchoir de ciel bleu entrevu et un rayon de soleil furtif. C’est pour rire. Alors, évidemment, c’est trempé et même détrempé.
Il n’y a pas d’eau là, d’habitude. La moindre rafale – ah oui, parce qu’il y a des petites tempêtes en plus – et les pins qui ont peu de racines s’affalent. Tristesse. Bref…
Du coup, dans les boîtes à livres de certains parcs, on trouve ça (merci, Clarisse) :
Bien trempées les Mémoires, mais le livre de poche de 1957 a une allure folle pour qui aime les vieux bouquins. Je me dis aussitôt ” Marguerite Yourcenar a de la trempe “. J’ai un doute : l’expression existe-t-elle ? Caractère bien trempé, c’est sûr mais ” de la trempe ” ?
De toutes façons, toute cette histoire vient d’acier que l’on trempe pour les rendre plus costauds.
Des écrivains qui ont de la trempe ! Et des zommes d’État qui n’ont pas la trempe mais trempent dans des affaires marécageuses et bien craspougnettes. Il trempent leur pain dans la soupe des autres et Marie n’aime pas ça, ni Marianne d’ailleurs !
L’expression tremper son pain dans la soupe m’a longtemps laissée rêveuse : on ne faisait pas ça du tout chez moi mais chez mon camarade mari landais, c’est encore très répandu.
Je divague encore… ” Tu vas prendre une de ces trempes ! ” hurle une voix dans ma mémoire. Cela ne m’est pas adressé (j’étais bien trop mignonne. Si ! J’ai été très mignonne jusqu’à l’âge de 13 ans) mais ma pauvre sœur qui était très turbulente prenait des raclées sévères.
Avons-nous fait le tour ? Vos ajouts sont attendus.