Je découvre la consoude. Vous la connaissiez, vous, la consoude – j’ai presque envie d’écrire “qu’on soude” ? D’après le botaniste, cette plante a des dizaines de vertus – entre autres cicatrisantes comme son nom l’indique (consolidare en latin) sur brûlures, lombalgies et autres entorses mais pas sur plaies ouvertes – et quelques défauts, un peu d’alcaloïde par exemple. Mais ce qui m’a émue, c’est son changement de couleur : quand elle est toute jeune, la fleur est violette parce que c’est une couleur que les butineurs ne voient pas donc ils passent à côté sans la voir et l’ignorent.

Puis quand le temps est venu et qu’elle a mûri, elle vire au bleu et ils peuvent venir, se gaver et polliniser tant qu’ils veulent, les butineurs ! Je suis comme ça, j’ai des joies simples : cela m’enchante.

À propos d’enchanter, j’entends le vieux fou chantant que je ne reconnais pas d’abord ; je reconnais du japonais, ça c’est sûr. Mais c’est sa voix pourtant et une de ses chansons… Eh bien oui, c’est lui : il y a longtemps que les poètes ont disparu… en japonais. Une merveille que je dédicace à Martin. Et je vous rassure, les poètes n’ont pas disparu. J’en connais : ils se reconnaîtront. Et les enfants ne sont pas en reste :
Sur l’arc-en-ciel
En émerveillant les couleurs
Glisse le soleil Elsa 7 ans
J’ai enfin envie de vous faire partager mon expérience de salade (piquée sur la toile, l’idée, pas la salade) : prenez une romaine (mais ça marche avec les autres), coupez le pied et mettez le dans un verre. Vous allez voir grandir à partir du cœur et à vue d’œil des petites pousses. Et pouvoir vous régaler en cueillant vos feuilles. J’ai mangé hier, après 6 jours passés dans son verre, ma première salade élevée en appartement : c’est magique !
[Rien à voir mais indispensable pour moi : hommage à M. Harnoncourt qui est parti. Je ne mets pas de musique : j’en ai plein la tête, plein le cœur. J’ai grandi avec lui en musique. Juste un grand salut et un plus grand merci encore.]
Harnoncourt, Le dernier des trois grands de la Révolution musicale est parti, après Leonhardt et Bruggen.
Désormais, débrouillez -vous. Certains sont déjà à la 2e Révolution. Cherchez bien!
La voie ouverte, ils sont là. Héritiers, et découvreurs d’autre merveilles.
Un peu comme le coup de la salade ! On peut en faire pousser comme on veut, chez soi, et la croquer avec bonheur. Merci des bons tuyaux! des douces rengaines.
Et avec la naissance de la BASAMU (ou Bureau d’Alerte Sanitaire Musicale) que tu viens de créer, on n’a pas fini de découvrir la relève. Ahhhh Teodor (Currentzis pour les profanes)! À déguster aussi sans mélange (ou en mélangeant mais pas trop !). Allez, lanceuse d’alertes musicales, aide nous avec tes trouvailles. Échange plan(t) salade contre talents nouveaux.
La simplicité de la Vie… reprenons donc le temps de vivre ! Michel
Ton comptoir va-t-il se transformer en petit potager avec en sus des pieds de tomates cerises? Encore une découverte pour moi, je ne savais pas que la consoude changeait de couleur, la finaude! Que c’était chouette, je vous revois avec YO parsemer des petites fleurs bleues (Bardanes, baraganes comme le disait Clarisse; mais je n’en suis pas sûre mais pas sûre du tout…) sur les œufs mimosas. C’était délicieux pour les yeux et le palais.. Te rappelles-tu ce que nous faisait faire Maman avant Noël, nous semions des lentilles sur un lit de coton bien trempé et cela faisait un pré de verdure que l’on plaçait dans un coin de la crèche….Enchantements de la nature…
Tu sais que j’ai fait le coup des lentilles à Jeanne quand elle était petite ? Clarisse aussi adorait ça. Et je le fais pour moi aussi, de temps en temps… Quant aux petites fleurs bleues de YO, c’était de la bourrache. Clarisse elle qui avait un art de mélanger les mots (je me demande de qui elle tient ça ! Suivez mon regard.), elle voulait toujours aller avec YO chercher de la virjolaine (marjolaine) et des baraguines (baraganes, petits poireaux sauvages des vignes). On ne la reprenait pas parce qu’on trouvait les mots jolis et qu’après tout… À midi, on a évoqué certaines de ses appellations rigolotes “le bœuf bourguigniolle”, mes dents qu’elle trouvait “fanées” et le “mimozart” qu’elle écoutait avec ravissement.
[…] quand elle est toute jeune, la fleur est violette parce que c’est une couleur que les butineurs ne voient pas donc ils passent à côté sans la voir et l’ignorent.[…]
Voilà un plaisir à lire Les Tempes, avec le poème qui dit, on y apprend toujours une petite feinte, un jeu caché de cette Nature faussement naturelle… Merci.
Et top cette salade qui pousse dans un puits de verre (de vinaigrette? 😉 !
Le goût, aucune différence?
Dans un verre d’EAU, la salade… j’ai failli la mettre dans un peu de Graves ou de Saint-Émilion pour voir mais… Et la salade d’appartement, un délice des papilles. Matt de Londres s’y est mis et est ravi du résultat !
C’est vrai que l’histoire de la consoude (la plante à changement de couleurs) m’a ravie et Yo de Montagne m’a dit qu’elle en a dans son jardin : m’étonne pas d’elle !
Par mail des questions sur le domaine privé que je voudrais faire éclore… À suivre, ami, à suivre.
Prenez garde toutefois….
“- Et votre âme?
-Elle est malade, le printemps était trop vert elle a mangé trop de salade”
Jean TARDIEU. La môme néant
Mmmmhhh Tardieu… Mettez m’en douze (salades) car ” au céleri, je suis guéri(e) ! Celle “qui dit rin, qui fait rin, qui pense à rin”
A ‘xiste pas ?