Allez, on oublie les chicayas (Vient de l’arabe شكاية qui signifie « plainte ». Peut-être via le turc Şikayet – se prononce shikaillette – qui signifie plainte, lamentation. Querelle). On revient aux choses sérieuses, à la seule chose sérieuse : la beauté.
Je souhaitais aller écouter la conférence de Michel Onfray sur THOREAU. Plus de chicaya sur Michel Onfray. Mais un retard de cinq minutes et le succès de l’auteur du Traité d’athéologie m’ont empêchée d’entrer dans la salle déjà bondée des Escales du Livre. Tant pis. Je fais mon tour sous le chaud chapiteau où je trouve un petit livre de John Cowper Powys (auteur dont je parlais dans mon billet Ténèbre et lumière 6 avril 2010) Le Hibou, le canard et Miss Rowe ! Miss Rowe ! Ravie de ma découverte et de mon emplette, je quitte les lieux.
La Garonne est là qu’on peut longer, idem le Pont et les pigeons.
Quais investis.
Plaisir de marcher au soleil, pieds près du fleuve et yeux fureteurs.
Cap au centre de la ville, dédale des petites rues, retrouvailles avec celle de mon grand-père, celui qui réparait les porcelaines et expertisait les antiquités. Je me sens à la fois tout à fait familière des lieux, dans “ma” ville et un peu touriste étrangère. L’appareil photo, outil de mise à distance, doit y être pour beaucoup.
Et dans l’arpentage, je tombe sur le Passage de la Tour de Gassies : l’endroit me cause un choc spatio-temporel.
Vraiment, marcher seul (sinon on parle et on n’écoute plus ses yeux) et sans but quel voyage !
Tu fais la pige à ta fille! Tes photos me plaisent beaucoup…
Oui, déambuler sur les quais, le long des quais, sous les quais et s’en mettre plein les mirettes c’est ça qui est chouette. Revoir nos quartiers d’été et redécouvrir cette très belle
ville, j’espère faire un tour avec toi un jour…
Je n’ai pas montré la quinzaine de photos complètement ratées (floues, trop près, trop loin, mal cadrées – oh ma pauv’maman qui coupaient les têtes des gens !) alors sur le lot, heureusement…
La prochaine fois que tu es à Bordeaux, on se fait la tournée des rues Émile Duployé et autres et on file par le tram à la Bastide, comme nous le conseille Cécile, d’acc ?
Merci Internet : moi “chicailler” ca me disait bien quelque chose et c’est en tapant ce mot qui sonne si bien que je suis tombée là dessus : “Si l’on parle bien le français on dit
“chicanner” mais … nos amis Quebecois eux, disent “chicailler”. Alors on ne va pas chicanner pour si peu…”
Et j’adore me ballader, sans chicailler, dans notre si belle ville, arpenter les derrières du “Castan” et me rappeler les histoires de famille, passer sous la Porte Cailleau,
allez mettre les pieds autour du miroir d’eau… Mais la vue de la Bastide vaut son pesant aussi…
Et puis nous, on aime les Québécois, très fort ! Et on aime aussi beaucoup Bordeaux – fait une photo de la rue de ton arrière grand-père, celle à l’angle du Castan… Et le miroir d’eau. J’aime
bien savoir que tu ballades dans tous ces coins, ouiche, ça me plaît bien et je te vois marchant vite et je t’entends rigoler bien fort.