De la frivolité…

Chaussures de Kobi Levi
Chaussures hilarantes !
Merci S. Z.

Faut pas s’y fier… Les choses dites frivoles sont indispensables car effervescentes ! Frivole comme futile commencent par un F : on souffle dessus et ça s’envole. C’est comme le champagne : quoi de plus inutile que le champagne, hein ? Ça n’est que du vin avec des bulles, après tout. Eh bien, là est toute l’histoire : les bulles ! Dans ce pétillement de rien qui vient à la surface en grésillant, chatouille la bouche et euphorise la tête. C’est le rien qui est euphorisant, le gaz carbonique qui est hilarant.

Kobi-Levi2.jpg

Alors voilà : j’ai eu une bouffée d’hilarité en découvrant les fauffures  (comme effervescentes, frivoles, futile) de Kobi Levi. Outre le côté non-sense de la chaussure-qui-n’est-pas- faite-pour-marcher, j’ai aimé la dinguerie de l’inspiration… Tout y passe, la fronde (voir ci-contre gauche) les chiens, les oiseaux (voir les chaussures cygnes), les objets déviés ; les échasses sensuelles deviennent gag et ça me plaît !

kobi-levi-bird-shoes-swan.jpg Parce qu’il faut avoir de l’humour (pieds plats s’abstenir) pour désacraliser l’objet ô combien fantasmatique ! Peut-on fétichiser l’objet ci-dessous?Kobi-Levi3.jpg

Bon, ce ne sont pas les bottines de Célestine, vous savez la Femme de chambre de Mirbeau et Buñuel, celle qui tient son Journal. On voit mal le vieux Rabour se pâmer devant la chaussure toboggan. Mais qu’est-ce qu’on en sait ? Allez, un petit bout du film, des petits bouts pour le long regard de la Jeanne, pour la maille sur le bas, pour les bottines. Mais les chaussures de Levi, j’en veux !

 

0 Shares:
Choisissez de suivre tous les commentaires ou seulement les réponses à vos commentaires
Notification
guest
4 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments
Vous pourriez aussi aimer
Francisco_de_Goya_y_Lucientes__Fire_at_Night
Lire la suite

Alerte rouge

Peur et compassion pour le vivant qui brûle. Pour la première fois, dans l'ère moderne, un pays tout entier est ravagé par le feu : cette apocalypse parle à ce qui, en nous, reste fragile, la croyance en la toute-puissance de l'Homme. C'est la revanche de la nature bafouée.