Faut pas s’y fier… Les choses dites frivoles sont indispensables car effervescentes ! Frivole comme futile commencent par un F : on souffle dessus et ça s’envole. C’est comme le champagne : quoi de plus inutile que le champagne, hein ? Ça n’est que du vin avec des bulles, après tout. Eh bien, là est toute l’histoire : les bulles ! Dans ce pétillement de rien qui vient à la surface en grésillant, chatouille la bouche et euphorise la tête. C’est le rien qui est euphorisant, le gaz carbonique qui est hilarant.
Alors voilà : j’ai eu une bouffée d’hilarité en découvrant les fauffures (comme effervescentes, frivoles, futile) de Kobi Levi. Outre le côté non-sense de la chaussure-qui-n’est-pas- faite-pour-marcher, j’ai aimé la dinguerie de l’inspiration… Tout y passe, la fronde (voir ci-contre gauche) les chiens, les oiseaux (voir les chaussures cygnes), les objets déviés ; les échasses sensuelles deviennent gag et ça me plaît !
Parce qu’il faut avoir de l’humour (pieds plats s’abstenir) pour désacraliser l’objet ô combien fantasmatique ! Peut-on fétichiser l’objet ci-dessous?
Bon, ce ne sont pas les bottines de Célestine, vous savez la Femme de chambre de Mirbeau et Buñuel, celle qui tient son Journal. On voit mal le vieux Rabour se pâmer devant la chaussure toboggan. Mais qu’est-ce qu’on en sait ? Allez, un petit bout du film, des petits bouts pour le long regard de la Jeanne, pour la maille sur le bas, pour les bottines. Mais les chaussures de Levi, j’en veux !