Préambule : sans les photographies de Feggari Xouw – que je ne sais comment remercier – cette publication ne pourrait exister. Ses images sont généreuses, à son image. Elles illuminent mes mots.
De L’aube à l’aurore
Je tourne le dos à l’aube. Sa note tenue, son bourdon.
Je reviens vers les cailloux. Je cherche mes rivières, leurs méandres et leurs sursauts, secrets et cadeaux.
Dans un sommeil plein de virgules, j’ânonne des images floues, ma bouche bute, je trébuche, pieds nus, sans empreinte.
Il aurait fallu déchiffrer l’alphabet des racines, le chant des mousses, la signature des lichens. Tant de lacunes dans nos savoirs !
Je tâtonne vers la simple lumière.
Je me retourne : c’est l’aurore.
Repentir de dernière minute, je n’entendais pas de musique sur ce billet. Puis, j’entends ceci et perçois une telle adéquation !
L’alphabet des racines?
La main sur l’œil, les ombres pour aurores.
Merci à vous ces mains autour, leur chaleur, notre.
Tout écrit, alphabet non décryptés ou alors par quelques initiés qui se taisent.
On aime le proche des mains autour et le lointain de la lune qui s’en fout !
Vive la lune tout jour!
À vous deux et par delà la mer, vous faites chanter le monde ! Superbe complémentarité, superbe regard par les mots ou l’image
Oh merci, Joëlle ! ” Faire chanter le monde “, à deux voix : quelle chance nous avons de pouvoir le faire, n’est-ce pas ?
Et quelle chance d’être ” reçues ” ainsi ! Merci, vraiment.
Et “tant de lacunes dans nos savoirs”. Merci Joelle.