Je suis en train de lire le magnifique livre de Erri de Luca, Impossible.(Gallimard, 2020).
Des images, des idées, des mots de montagnes le traversent. Mille autres choses, bien sûr. Sans raison flagrante, je pense à ce texte de 2016.
Image de Une et fin de billet : Léon Spilliaert
À Christophe Sanchez
Lait de temps
Les oublis me nourrissent. C’est un lait de temps, une coulée dans un fossé lisse.
Les souvenirs sont des aspérités insistantes.
Ils altèrent, ils affectent.
Défectueux points d’appui pour une ascension harassée.
De la pierre et du lait.
Attente d’une mémoire abreuvoir.
Mémoire mère – Temps père.
Chaque jour, j’arbitre leurs petits miracles.
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