Automne à Le Havre

C’est une ville étrange : les bateaux y entrent. Liée à Bordeaux en 2009 par une expo : Sur les quais Ports, docks et dockers de Boudin à Marquet, celle du Havre était visible au somptueux Musée Malraux.

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Mais où est passé le passé du Havre ?

Parfois – très rarement – on tombe sur une construction ancienne et on sursaute ! C’est qu’on s’y fait à la modernité tous azimuts et même, on en redemande. Quelques jours plus tôt, j’avais vu la plus vieille église de France, à Germigny Les Prés et ce fut un choc… Je vous dirai ça une autre fois.

Mais à Le Havre (oui… je sais, mais j’aime bien), ça (re)vient de loin. Et on le sent. Oui, l’étrange ville, inventive, active et un peu compassée quand même.

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Alors voilà : destruction… reconstruction. Hier, aujourd’hui. Je me suis perdue, pas vraiment exprès car là aussi on travaille à l’arrivée du tram et côté circulation, c’est pas mal ! Mais comme disent les havrais philosophes : de toutes façons, si vous continuez par là, vous tombez à la mer !

J’aime bien Le Havre, André Caplet y est né… Je n’ai rien trouvé de lui mais c’est l’orchestre André Caplet qui nous joue Le Cakewalk de Debussy : ils étaient amis !

Carte postale d’un automne bien frais

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Margaret
Margaret
il y a 12 années

Mais chez moi, ce lien me donne la voie sublime de Germaine Montero, sur une succession d’images de Le Havre (sic) y Tampico tambien… 

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 12 années

Bon, j’ai fini par trouvé la Germaine qui chante Pierre Mac Orlan… Mais vous avez vu, Margaret, ont aussi chanté ce texte Juliette Gréco, Catherine Sauvage… et Barbara. La Germaine est impec,
et les vues de Le Havre sont pignantes y Tampico tambièn ! Merci !

Margaret
Margaret
il y a 12 années

c’est vrai que c’est encore mieux avec imagémusik

http://www.youtube.com/watch?v=gc6ifEnKj8k

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 12 années

Je persiste, cher(e) Margaret : sur le lien on tombe sur les paroles et côté musik, un truc funky du plus bel effet ! Bon, j’avoue, j’ignorais que c’est Barbara qui a interprété cette chanson…

Hors sujet : Il y a des petits cyclamens sauvages partout !

Nana Massart
Nana Massart
il y a 12 années

J’avais lu que les trois quarts de la ville, le port, étaient partis en fumée pendant la seconde guerre mondiale. La destruction, l’anéantissement de siècles bâtisseurs, besogneux; nous sommes
bien peu de chose…. Mais comme dans tous les grands ports, il y flotte une étrange sensation. Des départs, des arrivées et à Le Havre (moi aussi j’aime bien) c’était vers l’Amérique du Nord.
Tous ces échanges! Coton, café, sucre, comme pour Bordeaux, il devait y sentir bon… Mauvais aussi, “crottins de chevaux, sueur des hommes” des odeurs naturelles quoi! Loin de nos asphyxies
modernes. Heureusement, de plus en plus se met en place : moins de voitures dans les villes. Vive le tram, les vélos, les skats, patins à roulettes et nos pieds (pour nous…) J’y vais trop
rarement mais j’aime les quais de Bordeaux.

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 12 années

Les ports : on quitte ou on arrive… Les ports et leurs odeurs, ça c’était hier ! Je crois (?) que j’ai en mémoire l’odeur des quais de Bordeaux, il y a longtemps.

Oui, les quais de Bordeaux sont magnifiques, même sans bateau et sans Cie Transatlantique. C’est autre chose mais comme balade, c’est vraiment bien.

Margaret
Margaret
il y a 12 années

C’est rue de la Crique que j’ai fait mes classes
Au Havre dans un bar tenu par Chloé
C’est à Tampico qu’au fond d’une impasse
J’ai trouvé un sens à ma destinée
On dit que l’argent c’est bien inodore
Le Pétrole est là pour vous démentir
Car à Tampico quand ça s’évapore
Le passé revient qui vous fait vomir
Oui j’ai laissé là mes joues innocentes
Oui à Tampico je me suis défleurie
Je n’étais alors qu’une adolescente
Beaucoup trop sensible à des tas d’profits
Les combinaisons ne sont pas toujours bonnes
Comme une vraie souris j’ai fait des dollars
Dans ce sale pays où l’air empoisonne
La marijuana vous fout le cafard.

On m’encourageait j’en voyais de drôles
Je vidais mon verre en fermant les yeux
Quand j’avais fait le plein j’voyais le pactole
Et les connaisseurs trouvaient ça curieux
Une fille de vingt ans, c’est pour la romance
Et mes agréments semblaient éternels
Mais par-ci par-là quelques dissonances
M’en ont mis un coup dans mon arc-en-ciel
C’est là que j’ai laissé derrière les bouteilles
Le très petit lot de mes petites vertus
Un damné matelot qui n’aimait que l’oseille
M’en a tant fait voir que je me reconnais plus
Oui, il m’a fait voir le ciel du Mexique
Et m’a balancée par un beau printemps
Parmi les cactus, dans le décor classique
Où le soleil vous tue comme à bout portant.

Un cock shangaïé, un soir de folie
A pris mon avenir comme un beau cadeau
Il m’a dit “petite, il faut qu’on se marie
Tu seras la fleur d’un joli bistrot
De tels boniments démolissent une femme
Je vivais déjà derrière mon comptoir
Les flics de couleur me disaient “Madame”
Bref, je gambergeais du matin au soir
Mon Dieu ramenez moi dans ma belle enfance
Quartier Saint François, au bassin du roi.
Mon Dieu rendez-moi un peu d’innocence
Et l’odeur des quais quand il faisait froid
Faites moi revoir les neiges exquises
La pluie sur Sanvic qui luit sur les toits
La ronde des gosses autour de l’église
Mon premier baiser sur les chevaux de bois 
[ La Chanson De Margaret 

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 12 années

Et la musique ? Ça fait quoi ? J’imagine une belle voix grave et un peu “enfumée”… Allez, Margaret, j’aimerais, nous aimerions en savoir plus. On voit du pays dans votre texte, de Shangaï à
Sanvic, de Tampico avec, on l’espère, retour au Havre (hâvre ?), retour à l’enfance.

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Je poste aujourd'hui, 6 octobre, ce billet écrit en septembre. Il n'est plus d'actualité - à part l'avarice du ciel - mais il ne faut pas oublier trop vite. Bel automne à vous.