J’ai un p’tit tram de retard, ce billet était prévu pour tout début septembre. la vie en a décidé autrement.
Un chant bulgare puisqu’il paraît qu’ils en ont pour toutes les occasions et même la rentrée des foins dans le genre chant de travail…
Observer les mots, toujours. La rentrée ? Entrer à nouveau ? Revenir ? Pourtant, c’est l’entrée en 6ème pour certain(e)s. (J’en ai encore mal au ventre !)
Pour beaucoup – enfants et » vrais » travailleurs – le rythme de vie change. Mais pour les autres, que se passe-t-il à part un changement de lumière, des matins plus frais, des jours moins longs ?
Les foins, eux sont rentrés depuis longtemps, le regain arrive. Tiens, relire Giono !
Il y a d’autres rentrées : par exemple, le retour des animaux dans le bois au point du jour, après qu’ils ont été faire leur nuit en plaine. Ça s’appelle la » rentrée » aussi.
Mais nous… D’où venons-nous pour rentrer ? Avons-nous tous un bercail saisonnier ? L’été, on sort, on vadrouille, on s’agite, on part, on circule… Et puis les jours raccourcissent alors, on rentre. On transhume.
Au premier jour d’école, quelques mamans disent fièrement : » Il – Elle – n’a pas pleuré ! « . D’autres, presqu’aussi fièrement : » Oh là là, c’est horrible ce qu’il – elle – a pu pleurer « .
Les zommes politiques aussi rentrent mais plus tôt que les enfants parce qu’ils ont plus de travail. Quoiqu’entre entre apprendre à lire et à écrire et voter des lois foutraques sur tout et n’importe quoi, je me demande ce qui est le plus dur.
Parfois, la météo n’est pas au diapason. Fait encore si chaud ! La météo n’est pas rentrée, pas encore. Et puis, ça vient, les premières gouttes (enfin !), les fraîcheurs, les beaux nuages. Ca y est tout le monde est rentré.
Vous rentrez ? Non, moi, je sors.