Ce chêne est à Allouville : il est si gigantesque qu’il contient une chapelle ; j’ai choisi une toute petite photo sinon il mangeait une page entière.
Je ne suis qu’une passante ordinaire, une non-touriste, une visiteuse passive. Et surtout, je ne suis pas là pour ça. Si je vois, tant mieux, sinon tout existe sans nous et c’est parfait.
J’aime ici ce qui échappe malgré l’immense permanence des falaises, des lumières passagères elles aussi. Des crissements de galets et de ressac. Des aboiements de mouettes (si, si, elles aboient !). À partir d’un certain seuil de beauté et d’exotisme, il n’y a peut-être plus rien à faire qu’être là, recevoir, nourrir cette part de nous, moteur silencieux. On peut ne rien faire du tout ou bouger ; la seule activité possible est de marcher… Alors je marche. On peut aussi parfois mettre les images en boîte.
Je marche là : à droite Fécamp
et là, dessous à gauche Le Havre
Et là dessous à droite Honfleur :
J’arrête là le dépliant touristique. Je me déplie moi-même au gré de toutes ces lumières différentes. Une constante : le vent qui vient du Nord et me pousse donc dans le dos.
Doucement, par étapes, pour ne pas brusquer la bête, je descends parce que pour moi, dans ce sens-là, on descend. Mais ce que je ressens quand même, c’est » vivement le SUD « , avec une légère petite inclinaison à l’OUEST !