Fêtophobes de tous les pays, unissez vous !
Les ” fêtes “, comme on dit, se faisaient menaçantes
Mais j’en connais, c’est fou, des gens que la morosité gagne au fur et à mesure que décembre avance ! C’est dingue ce que cette période de l’année peut générer de tristesse, de déprime, d’envie de retrait ou de fuite ou les deux, de lassitude de faire semblant… À part quelques enfants qui sont d’ailleurs plus excités qu’heureux – ce que l’on confond souvent aujourd’hui – la majorité des personnes de mon entourage n’a qu’une envie : se mettre sous la couette jusqu’au 2 janvier. Le Christmasblues est universel, paraît-il. Je crois aussi que l’on s’en veut tous les ans ou presque de se retrouver ” en ville ” durant les derniers jours avant la liesse obligatoire alors qu’on s’était juré que plus-jamais-ça ! Et ceux qui cherchent encore le cadeau pour la tante Zelma n’ont qu’à lui offrir soit un parapluie soit un bon d’achat de 20€ chez un parfumeur… non, 15€.
Tous ceux dont les mauvais souvenirs (la poupée alors que tu rêvais d’un vélo, hein, Nana ?) remontent en foule, tous ceux dont l’anniversaire tombe la veille ou le lendemain, c’est-à-dire à la trappe, ceux qui cumulent les deux malheurs…
NE RIEN FAIRE : oui, c’est une solution, on fait comme d’hab, c’est-à dire rien de folichon, ou alors un cinoche ou un bon film à la télé s’ils ne donnent pas La Grande Vadrouille ou La Mélodie du bonheur pour la 4874 ème fois. Un bon bouquin, ça n’est pas mal… et puis on éteint et le lendemain, pffffff c’est le 25, encore Noël ; vivement demain en attendant le 31 et ses cotillons !
FAIRE À CONTRE-TEMPS : je connais des adeptes du 23 ou du 26 décembre, ou carrément tard pour profiter des soldes, ouais, bon, on botte en touche, on essaie de se mettre à la cappe.
EN FAIRE DES TONNES : si on fait, on fait en XXL, champagne à l’apéro et en suivant, bouffe de luxe et en quantité, CD des chants de Noël tonitruant, cadeaux inutiles ouverts à l’arrache, papiers cadeaux partout, OHHHHH AHHHHHH, ” j’en rêvais “, ” et toi, le 31 tu fais quoi ? “ , ” comme ce soir en mieux, en plus, on danse ! “
Allez, venez, on n’y pense plus. Ça n’est qu’un bon moment à passer ! Et puis, les cadeaux, c’est chouette quand même ! Zut, j’ai rien pour l’oncle Alfred…
Jamais éprouvé beaucoup de plaisir dans ces fêtes préméditées et commerciales.
Par contre, quelle jouissance d’une fête inattendue, qui se déclenche magiquement, un bon mot, une plaisanterie, un quiproquo, une situation cocasse, et c’est le délire qui vous prend.
Le Schrub (ou équivalent alcoolique … l’abus gnagnagna) peut aider !
C’est ce genre de fêtes, les spontanées et jubilatoires, dont je me souviens pas des autres.
Elles sont rares les impro de nos jours, faut toujours prévenir, prévoir, préparer, bref, peu de place pour la spontanéité. Mais je pense, mon cher Denis, que l’âge y est pour beaucoup, hélas !
On n’est plus, comme les scouts, TOUJOURS PRÊTS pour une bonne vieille petite fête de derrière les fagots.
P.S. : pour les non-initiés le Schrub est un cocktail antillais, du genre “c’est bon mais prends garde !”
Ce qui compte , c’est surtout de retrouver les gens que nous aimons, plus j’avance et plus c’est ce dont j’ai envie à ces périodes de l’année…
Et les souvenirs me reviennent, étant petite avec mes chers grands-parents oncles et tantes et cousins. C’était vraiment cela les fêtes de Famille.
Allez, ça va passer.
Ce sont les adultes qui supportent mal car justement, nous ne sommes plus des enfants… J’aime que tu aies de jolis souvenirs avec la famille. Ils tiennent chaud et par les temps qui courent…
No Hell… pas d’enfer pour moi cette année… un verre de vin, un morceau de jazz et se souvenir des belles choses… en fait le paradis, no hell…
Bien reçu l’autre NO Hell mais je réponds à celui-ci : Luc, OK pour le verre de vin, pour le jazz aussi, peut-être pas de blues, quoique… et tricoter les souvenirs avec le présent qui est
toujours l’instant majeur, non ? Bien à toi
Oui! je cumule. Cela dure depuis longtemps et reste immuable. Plus j’avance en âge, plus ce moment me devient difficile, vire jusqu’ à l’épreuve puisque j’en rêve… Je joue le jeu pour mes
petits enfants , enfants et ceux que j’aime. Des petits cadeaux nous pouvons en faire tout le tour de l’an.
Rêve : Assis autour d’un feu, chants et musiques dans les dunes sous un ciel étoilé à le toucher.
Il y avait aussi un bureau certes magnifique! à la place des patins à roulettes commandés par écrit appliqué. Bon! c’était dans des temps anciens…
Je sens que cela va quand même être un bon, beau moment, le rendre fort et aimant, être un peu ensemble.
Mais oui… Lis ce que le sage Horus a dit, quand même une occasion de se retrouver et, comme tu le dis, d’être un peu ensemble. Les petiots sont là aussi et c’est important pour eux de voir la
tribu des grands souriants et détendus.
Je me souviens des nuits de dunes et de musique… En revanche, j’avais oublié le bureau : pauvre Nana.
Je me demande quelle option je vais prendre. Même “Ne rien faire” qui est apparemment la plus radicale ne règle pas tout : Vous ne faites rien ? Venez donc avec nous ! diront les amis
charitables qui voudront à tout prix vous sauver…
Difficile d’y échapper. En fait, pour moi la “fête” vieillit mal. Au bout d’un certain âge, j’en éprouve moins le besoin. Les jeunes en sont grands consommateurs car elle leur permet de se
lâcher, de faire des excès. On comprend. Notons que la fête tous les soirs n’a aucun sens car des excès tous les soirs ne sont plus des excès mais du quotidien. La fête doit donc être
exceptionnelle. Ca tombe bien, Noël, c’est pas souvent (disait un Belge).
Alors, qu’est-ce qui gâche la fête ? Le fait que c’est à date fixe pour tout le monde ? (notre confort individuel nous aurait fait perdre le sens communautaire) ; le trafic des cadeaux
obligatoires ? (le problème étant dans l’antinomie des deux mots), sans doute les deux.
Mais s’il n’y avait pas ce formalisme, penserions-nous pour autant à prendre l’initiative de nous réunir avec des proches avec qui on a pas forcément beaucoup d’afinités mais qui, d’une année sur
l’autre, peuvent nous surprendre agréablement ? Hein ?
Nous ne sommes pas raisonnables. Au nom de la “liberté”, nous ne supportons pas les “obligations”. Soyons sûrs que sans cette date “obligatoire,” la fête passerait à l’as et beaucoup de familles
demeureraient définitivement éclatées. Et si demain Noël n’existe plus, ce sera mauvais signe pour notre société. Heureusement, les intérêts supérieurs du commerce veillent !
Horus, la voix de la sagesse ! Vous êtes la modération, la pondération, j’en passe… Vous avez complètement raison ! Et ces passages obligés sont quand même souvent l’occasion de retrouvailles
(quand ça ne vire pas vinaigre !). Et puis, c’est vrai, le belge aussi a raison : ça n’est qu’une fois l’an. Bon, courbons l’échine, gardons le sourire, faisons bonne figure et tout et tout. Mais
ne m’offrez pas de livre, j’en ai déjà un !
Ca me parle bien ton papier (eh oui ! moi aussi dans le lot !) On se sent contraint, on râle, mais on culpabilise -un peu, si quand même !- si on contrevient à la règle. Alors faire au mieux,
pour le mieux et, en tout cas, se réserver des temps de pause et des balades sur le sable glacé, hum !!!
Je me doutais que tu faisais partie du club ! Voilà le mot : contraint et l’autre mot (qui tue) culpabilité. C’est fort quand même les règles sociales, hein ?
J’ai une amie – et je l’admire beaucoup pour ça entre autre – qui est d’une totale liberté avec tout ça ! Bien, il nous reste le sable glacé, saupoudré de neige ??? Ce serait si joli !