Taaaaaam palalilalalaladadalam, tidadidadidadam tadidididadidadèèèère : si si ça, c’est l’air, pour les percu, voyez juste dessous !
Répétées 169 fois par la caisse claire (soit 4 056 battements), ces deux mesures d’ostinato donnent au Boléro de Ravel son rythme uniforme et invariable dit mon dico de musique ; vous vous imaginez l’angoisse du percussionniste ?
Vous avez échappé à la version vuvuzela (ah ah, vous avez déjà oublié la vuvuzela ? ) et puis à la version accordéon, intéressante en raison de la présence très marquée de la caisse claire. Bon… J’ai aussi renoncé à la version Béjart, dansé par Jorge Donn (que j’ai tant aimé) : ça a pris un coup de vieux ! Alors, j’ai fait classique, une belle version, simple et claire.
Longtemps (très longtemps à vrai dire) j’ai rigolé en entendant le Boléro… Un ricanement, bête et injuste, un truc ado du genre » À moi, on ne me la fait pas, ce beau vélo est très ringard, l’a beau être beau, l’est laid ! » Et de le chanter façon marchande de poissons années cinquante, en traînant bien sur le da da dèèèèèère de fin de phrase… Et c’est de la faute à Pierre Dac et Francis Blanche et là, vous n’y coupez pas !
Eh bien, je le regrette. Un jour, j’ai été happée par le Boléro. J’ai écouté TOUT, j’ai compris ce rythme, je l’ai suivi, mesure après mesure. Et ça m’a fait un drôle d’effet. J’ai été saisie par le crescendo. C’était bien avant la leçon de musique de Zygel qui m’a éclairée encore plus. Alors, je ne boude plus mon plaisir : J’aime le Boléroderavel !
P. S. : Desproges très inspiré par le Boléro !
– Mozart était tellement précoce qu’à 5 ans il avait déjà composé le Boléro de Ravel.
– Quel est l’auteur du Boléro de Ravel ? – Mozart ? Lelouch ?