Villeréal : La compagnie La vie Brève, pour le spectacle Nous brûlons, nous promène dans la ville et entre dans les maisons. À un moment, est projeté sur une cheminée un texte splendide de Louise Labé :
Je vis, je meurs : je me brûle et me noie,
J’ai chaud extrême en endurant froidure ;
La vie m’est et trop molle et trop dure,
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout en un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure,
Mon bien s’en va, et à jamais il dure,
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Tout en un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure,
Mon bien s’en va, et à jamais il dure,
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Tout en un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure,
Mon bien s’en va, et à jamais il dure,
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être en haut de mon désiré heur
Il me remet en mon premier malheur.
Et c’était bien !
Nous passons et repassons sur le Lot qui est une des plus jolies rivières que je connaisse. Douce et aimable. Les pruniers sont à leur maximum. Les marchés odorants et animés, les marches en forêt odorantes et paisibles.