Il y a longtemps longtemps, j’ai lu un livre qui s’intitulait Le Tambour des sables *; j’en ai à peu près tout oublié excepté qu’il parlait bien du désert et que la révélation de ce ” chant des dunes ” avait été forte.
Ce n’est pas une légende : lorsque le vent souffle dans le désert, ce qui n’est pas rare, les dunes entrent en vibration et émettent des sons très puissants que l’on appelle Tambour des sables. 
Est-ce lui que j’avais confondu avec le rugissement du lion dans l’angoisse d’une nuit au désert ?
Dans les Contes de la Bécasse, Guy de Maupassant écrit : [… ] figurez vous l’Océan lui même devenu sable au milieu d’un ouragan; imaginez une tempête silencieuse de vagues immobiles en poussières jaunes. Elles sont hautes comme des montagnes, ces vagues inégales, différentes, soulevées tout à fait comme des flots déchaînés, mais plus grandes encore, et striées comme de la moire. […] Quelque part, près de nous, dans une direction indéterminée, un tambour battait, le mystérieux tambour des dunes ; il battait distinctement, tantôt plus vibrant, tantôt affaibli, arrêtant, puis reprenant son roulement fantastique. Les Arabes, épouvantés, se regardaient ; et l’un dit, en sa langue : ” la mort est sur nous.”
Maupassant était donc psammophile (ami des sables) qu’il ne faut bien sûr pas confondre avec les spasmophiles !
Mais c’est aussi un grand tambour, appelé T’BAL dit aussi tambour des sables qui peut mesurer jusqu’à un mètre de diamètre : impressionnant objet qui dit l’immensité et la joie profonde et primitive du rythme : je n’ai pas trouvé d’extrait chouette de t’bal… Je vais du côté du Burundi et vous propose un truc sauvage et beau !
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* Le tambour des sables, Jacqueline Servon, Editions (Duculot) Casterman, Collection Travelling, 1988. Un homme est en train de mourir, son homme. Au cours d’une longue nuit Daha se souvient…Livre magnifique et tendre.
