Oh s’il vous plaît, ne croyez pas que j’ai quelconque prétention à « faire la critique d’art ». Surtout pas avec ce genre d’oeuvres. Non, modestie et juste partage, partage toujours. En plus, c’est le partage du mystère.
Et puis, j’ai des ami(e)s peintres, alors je fais gaffe.
Vous savez, c’est l’histoire de l’homme (et de la femme) qui a vu l’homme qui a vu l’ours etc. J’ai croisé Twombly – oui, juste croisé – grâce à Roland Barthes… du temps où je travaillais sur une expo à lui consacrée. Roland Barthes peut énerver (comme Duras, comme Bobin) mais c’est un homme profond, plein d’oreilles et d’yeux très fins. Bref… Il aime Twombly.
J’ai toujours pensé que twombly devrait être un verbe, si ce n’en était déjà un. Cela donnerait : « Twombly v. tr. – survoler pensivement une surface en traçant des lignes et des signes malicieusement évocateurs, et se poser par intervalles dans une effusion impétueuse. » Ou alors, peut-être, un substantif : « Twombly n. m. -un trait qui n’en fait qu’à sa tête. » Simon Schama in Cy Twombly- Cinquante années de dessins Ouvrage Collectif
J’ai éprouvé que peindre, écrire et dessiner sont une seule et même chose.
C’est éclatant, là.
C’est si simple et compliqué.
Spontané et élaboré.
Flou et précis.
Fin et brutal.
Et j’ai pensé au Japon… à cause de la respiration et du geste calligraphiques ; aussi parce qu’il a peint des pivoines et que ça m’a rappelé des voyages…