Le concert

La magie du concert : rien ne remplace ce moment. Plongée en apnée dans le vif, dans le cœur, à l’intérieur de la Musique.

Je passe sur les masques, les distances, les placements bizarres, bref… Tout ce qui fait que ce n’est pas encore tout à fait ça. Mais quelle joie ! À mon âge, toujours une excitation, une fébrilité totales quand je vais assister à un concert. Je suis tout sauf blasée. Il est trop tard je pense ; je serai toujours comme une gosse allant faire son tour de train fantôme.
Il y a l’avant. Parfois, on a eu le temps (et les sous !) pour choisir l’emplacement. D’autres fois, c’est un peu à l’arrache. On prend ce qu’on trouve. Bien sûr, toujours peur d’être en retard ! Ça non plus, ça ne changera pas. Anxieuse à vie. Et l’attente. Et le silence qui précède l’entrée du – là, c’est un récital – ou des musiciens. Ce silence de recueillement, d’accueil. Le concert, étymologiquement c’est l’accord.
Je m’efforce de respirer tranquillement. Quand la musique commence, tout mon corps est pris. Cela s’appelle l’extase (sortir de soi). J’ai assisté à tant de concerts dans tant de lieux différents ! Je dois remercier ma guide, celle qui m’a ouvert les oreilles sur d’autres horizons, d’autres interprétations et sur le fait que VOIR est indispensable. J’aimais beaucoup de musiques avant de la rencontrer. J’en écoute depuis que je suis née. Mais elle m’a entraînée sur d’immenses territoires.  Elle se reconnaîtra, l’excellente musicienne  !

Les premières notes : on largue les amarres, le voyage commence.
Alors, bien sûr, ce n’est pas toujours le paradis. Parfois, on y est allé pour l’interprète mais son répertoire n’est pas vraiment notre tasse de thé, ce soir-là. Il arrive aussi que certains bruits (oh les tousseurs, grrrrrrr !) cassent votre enchantement. Mais c’est rare. Inversement, certains concerts vous enthousiasment tant que vous ne les oubliez jamais. Je ne peux énumérer. Vous passez des minutes dans un état second, de joie pure, vous lévitez.
Je me souviens… Je me souviens… Mon premier quatuor : les Alban Berg. Je n’en suis pas revenue.
Je vous laisse : je vais écouter voir…

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