Il est retrouvé ! Qui ? Le printemps !

Clématite et bouton. Balcon
C’est trop joli et joyeux : des fleurs pour vous ! Mais sans Frère Jacques.

Dernière minute : spécial dédicace à frère Jacques et à ma mère.

Vraiment, je ne pensais pas faire de nième billet sur cette période de l’année. Vous y avez droit tous les ans. Je trouve que ça fait un peu « marronnier ». Mais je ne peux m’empêcher parce qu’on l’a tant attendu…
Et quand il vient sur MON balcon, c’est une joie totale. D’autant qu’avec le dernier et très méchant coup de froid, quelques plantes ont trépassé.
Alors, pardonnez mon enthousiasme, mon ravissement, ma joie enfantine : je suis contente. De ceci :

Clématite et bouton. Balcon

C’est une musique, cette fleur accompagnée de son double en projet. C’est un bijou de couleurs fines et douces, c’est un impromptu, une ballade, une mazurka ! Cadeau.
Et puis, même si elle avait été précédée par d’autres, sauvages et libres, celle-ci toujours sur mon balcon, rescapée d’un coin de campagne que j’aime fort. J’ai eu très peur pour elle : elle avait mauvaise mine ! Et voilà qu’elle aussi offre son bleu exquis au vent et au soleil. Merci, pervenche.

La pervenche du balcon

Et partout partout, de petites merveilles où il faut tendre l’œil.
Alors, je pense à ce texte lu au vernissage de l’exposition de Lucie Geffré Dans ce rien de jour à la galerie Première Ligne à Bordeaux… (jusqu’au 30 avril. Cours-y vite !)

HARPONS 

Les chênes hasardent leur toison rousse
Le froid lancera bien encore quelques harpons
Mais comme on parle dans le vide
Comme on insulte un absent
Comme on balbutie les prières oubliées

La saison ne s’offre pas sans cabrer.
Elle propose des prés brodés au petit point
De fleurs minuscules comme nos vies.

Mars 2016

Et je pense aussi à tous ces printemps de lilas et de Dame de onze heures, (Tiens, Lauremusique, dessous à droite, c’est pour toi, si on clique dessus on agrandit) de pâquerettes et de jacinthes sauvages ….

Les Dames de onze heures. 5 avril 17 h 30

À toutes ces vignes en bourgeons, à mes amis, à ma mère qui savait la nature comme Colette et faisait des herbiers avec les enfants, à Yo qui récoltait bourrache et marjolaine, à ces mots de fleurs, ces mots fleuris…
Et dans ce passé, surgit celui qui est parti, que nous aimions tous dans la maison, qui mettait de la joie partout même quand il était à Cayenne.
Cayenne, c’est fini. Vaut mieux en finir quand ça traîne… Allez, les mecs, au boulot !
C’est un printemps joli mais bizarre, du coup.

Je lui dis au-revoir comme on dit bonjour au printemps, avec gratitude et douceur. Avec la chanson qu’aimaient mes enfants.

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