Péripéties de Pépette – 2ème partie

Sur la route vers le camp des gitans
Où Pépette retrouve sa tribu

Rappel de l’épisode précédent : nous trouvons une petite chienne noire épuisée sur le bord d’un chemin perdu et nous lançons à la recherche de ses humains.

Alors, où en est-on avec la petite Pépette noire ? Vers qui se tourner ? Comment retrouver ses humains ? Des pistes variées et douteuses, des solutions encore plus douteuses, des accueils mitigés à nos requêtes. Une chose est sûre, nous ne l’abandonnerons pas. Dernière possibilité, la gitane du village qui d’après les indications du patron du bistro, habite dans le bas du bourg, en face d’un garage. En route ! Dans l’auto, Pépette n’a pas bougé, elle dort couchée aux pieds du passager ; derrière, Django stoïque et paisible attend la suite des évènements. Nous trouvons la dame dehors ; elle est souriante, reconnaît la petite chienne : « Oui, c’est à ma cousine ! ». Ah formidable et où sont-ils, ces cousins ? S’ensuit un itinéraire que même – et surtout – un GPS aurait bien du mal à suivre. Et une explication très plausible : les garçons seront partis à la pêche à bicyclette et Pépette aura suivi. Et puis, comme elle est vieille et que c’est loin, elle aura déclaré forfait au retour.
On se congratule, se salue et Latcho drom*
On zigzague sur les collines avoisinantes, on prend à droite, à gauche. On reconnaît un repaire donnée par la dame. Et puis on voit le camp : quelques « campines » entassées, du linge qui sèche partout, des chiens de toutes tailles, formes, couleurs, des enfants habillés ou pas, et des femmes. Ce sont elles qui nous barrent la route en criant « T’as de la ferraille ? T’as du bois à tronçonner ? Donne ci, donne ça ! » Tout le monde rapplique – sauf les hommes – et parle en même temps. Nous ouvrons la porte à Django qui fait connaissance avec ses potes – très bruyants, les potes ! – et nous expliquons l’histoire. Arrive une fille qui se penche et sort Pépette par une patte, la serre dans ses bras, se met à pleurer et… s’en va. C’est une cohue et un boucan pas possibles. Seul un jeune garçon dit : « C’est drôlement gentil ce que vous avez fait là. La fille, elle pleure de joie. Elle avait perdu sa chienne. Merci. » Les femmes ne demandent plus rien, elles se racontent l’histoire en criant et en riant. Les enfants nous regardent. Les hommes n’ont pas bougé.
Nous sommes contents ; Django remonte dans l’auto, son nom a fait rire les femmes. Bien sûr, Kendji Girac – que Clarisse connaît – est le cousin de l’une d’elles !
Oui, nous sommes contents. Nous partons dans l’euphorie générale. Mission accomplie.

Le jeune Kendji Girac, le cousin de la cousine

*Latcho Drom : bonne route !

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