Engoulevent belge

Un peu d’engoulevent, quelques belges, du chagrin et une promesse

Comment rester serein(e) ? On ne peut vivre en ignorant le fracas du monde. Et pourtant… Si je parle des engoulevents, viendra-ton me dire que je vis dans un hors-sol coupable ? Il y a trois jours – et cela n’avait rien à voir avec les attentats – regardé à la télévision un très beau documentaire sur la Belgique. On y voit l’Escaut et plein d’autres eaux, des artistes en plein travail et en plein air, un berger qui veut de la liberté pour ses moutons, un meunier qui aime son métier comme personne et… deux olibrius fous d’engoulevents. Ces étranges oiseaux, porteurs maudits de toutes les légendes, quasi invisibles, avec un chant qui n’en est pas un, plutôt un grésillement : tout un mystère crépusculaire.

engoulevent me loisey

Et je pense aussi à ce livre magnifique lu il y a si longtemps : Le Chagrin des Belges de Hugo CLAUS, flamboyant flamingant francophone. Lire, relire cette splendide chronique historique nourrie de tendresse et d’ironie. Le portrait au vitriol d’une petite communauté pendant la guerre de 39/45 est fait par un enfant d’une lucidité inquiétante. On pense à Breughel et à Ensor, c’est vous dire. Ils sont comme ça les belges, tristes mais vivants. J’en parle aisément puisqu’une partie de mes origines est là-bas.

Spécial dédicace Clarisse qui aime tant Jacques Brel et qui nous offre ce bijou de printemps :

Promesse Photo Clarisse Méneret
Promesse
Photo Clarisse Méneret-Massart

 

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