En retard pour Sakura ! Mais mon camarade me dit qu’il a entendu un vieux monsieur japonais parler des cerisiers et de leur floraison et cela me donne envie de l’évoquer à mon tour.
J’ai fait mon deuxième voyage (je ne dis pas second puisqu’il ne faut pas exclure un troisième) au Japon au mois de mars et j’y ai vécu Sakura. J’étais assez jeune…
Là-bas, en même temps que la météo, on donne le niveau d’avancement de la floraison en pourcentage. C’est une occasion pour tout le monde de se réunir, de pique-niquer sous les arbres fleuris, de se réjouir du printemps et de la beauté de la nature. Sakura sonne comme Hourra.
Les arbres sont très importants dans ce pays, ils sont l’objet d’une réelle vénération. De ce point de vue, j’étais en harmonie. Mon premier voyage avait eu lieu en automne et les arbres – érables, gingkos et toujours nos cerisiers – s’enflammaient… Une autre palette, d’autres sensations, sentiments, symboles. Un feu d’artifice avant l’extinction des feux.
Mais pour revenir au hanami (regarder les fleurs), c‘est maintenant que j’en comprends la symbolique de l’IMPERMANENCE, jusqu’à la chute des fleurs qui dit l’homme se détachant du monde.
Toutes les photos sont de Philippe Pelletier. Merci à lui pour les photos mais pas que… Je lui dois mes Japon(s).
Le tableau est de Vincent Van Gogh.
La musique est de Philip Glass : Orphee’s bedroom extrait de la suite pour piano Orphée