Il y a des pays de chats. Ils y règnent en maîtres. Mais avant d’arriver à destination, on croise des pays fabuleux. On se heurte à la Corniche des Cévennes après avoir tourbillonné dans les Gorges du Tarn, de rudes contrées qui ont l’art de vous renvoyer à votre toute-petitesse.
On ne se laisse pas écrabouiller même si les yeux ont du mal à engranger de telles masses. On passe en interdisant au chauffeur de regarder en haut, à droite, à gauche : juste la route. C’est le lot du chauffeur, sa mission, son travail : amener à bon port des passagers qui ont tout loisir, eux, de s’en mettre plein les mirettes !
Et puis on finit par arriver car les voyages ont parfois un but. Dans le village de Barjac, on s’extasiera surtout sur les chats. Ailurophile un jour, ailurophile toujours. Certes, le village est beau mais les vieilles pierres sans les habitants…
Et on tombe sur lui : le chat farceur ou chat perché.
Il y en a partout, à chaque coin de ruelle, sur les toits, dans les cours, de toutes les couleurs, isabelle, crème, noir, roux : on imagine le métissage. Certains se laissent caresser, d’autres fuient queue en l’air.
On regardera longtemps celui-ci qui exécute une gracieuse chorégraphie sur son balcon : c’est le chat pitre.
C’est tout ce qu’on vous dira de ce voyage pour l’instant. Parler des chats de Barjac, entre Gard et Ardèche.
Ah ! quand même, pour finir en beauté une superbe musique de Georges Bizet, la symphonie en ut et dans cette version parce que j’aime bien cet orchestre et son chef. (Un peu capillotracté parce que j’étais partie sur l’Arlésienne de Bizet à cause du Gard et puis et puis, La Farandole, poum poum pam poum , non ! Carmen non plus, il n’ a pas écrit que ça, le pauvre ! Alors oui à La symphonie en ut)