Quand viendra le temps…

Les défauts du temps… et ses qualités !

Tant qu’on projette, tant qu’on attend, c’est que l’on vit.

Parfois, tout est si long à venir, la pluie si constante que l’on se surprend à ne plus attendre.

Ou alors, juste demain. On regarde l’agenda (ce qui doit être fait), on y contemple ces petits nœuds au mouchoir, ces petites pierres blanches, on voit qu’il y a des choses à venir. Des petites, des plus importantes et vice-versa. On ne sait plus trop bien quand le temps a cessé de faire des bonds. Là, il coule, majestueux fleuve gris, imperturbable, sûr de son but, lui.

Usure, temps poncé… Les émotions, dans tout ça ? Oh, pour la beauté, intactes. Et même, larme plus lâchée (j’étais émue lorsque j’ai vu un monsieur devant moi au cinéma avec son mouchoir à la main et à l’œil pour le magnifique PhilomenaPhilomena-starrying-Judi-Dench). À droite,  une image du film

Mais pour le reste… la marche du monde, un essouflement, une fatigue, un découragement. On n’attend plus, c’est sûr, ou alors PIRE ! On voit, on entend des trucs impensables. Alors, on détourne les yeux. On regarde le petit agenda : demain, cinéma encore. Et puis, marche, marche tous les jours, bottée, chapeautée, gantée, marche yeux vers l’ouest, où la nuée toujours afflue. Marche ou crève.

Mais on sait que le temps viendra… des cerises aussi, oui.

Parce que tout re-vient, même et surtout la joie, d’autant mieux accueillie qu’elle a un temps fait défaut.

Et on tombe sur cette personne au nom « immémorisable » (pour moi) qui, entre Bjork et Cathy Berberian, fait voler sa voix par dessus les moulins, en chantant tout. Je l’ai aussi aimée parce qu’à la fin de Avec le temps (admirable !), j’ai vu une vraie larme couler et ça… Sacrée bonne femme !

On vous l’avait dit : pa dou da dou doum, woua dou da dou doum…

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