Un peu capillo-tractée, ma musique, Cendrillon, la pantoufle de vair, vous y êtes ?Plus personne ne m’appelle Caillou. Pourtant, dans ma jeunesse, ce surnom était très utilisé et beaucoup ne me connaissaient que sous cette appellation. Caillou résonne très doucement dans ma tête, c’est un autre monde, un autre temps, un autre moi. En espagnol, c’était aussi très joli : guijarro, dur et doux à prononcer, comme un galet. En anglais, pebble était sympa mais faisait » petit truc « , pas du lourd comme Stone (Rolling, of course).
Mais le caillou dans la chaussure, c’est terrible. On peut aussi dire un caillou dans le soulier (Ah Félix Leclerc), c’est assez canadien quoiqu’un soulier de satin au Canada, j’ai des doutes.
Un certain dictionnaire – pas de pub – donne comme signification avoir un irritant dans sa vie et ça aussi me fait penser au Québec, j’entends même l’accent.
Bon, revenons au Caillou. J’ai la fâcheuse habitude de marcher, en cette saison, avec des trucs dans lesquels se glissent des herbes folles et des graviers. J’ai exagéré avec les photos mais le caillou dans la chaussure, ça vient juste vous dire : il y a un truc qui ne va pas, j’ai un peu mal, faut que ça s’arrête. (à gauche gros caillou en place du gros orteil – à droite deux petits cailloux).
Je me souviens que j’ai peut-être été le caillou dans la chaussure pour certain(e)s.
Signé : CAILLOU
P.S. : oui, je sais, les filles, sont drôlement chouettes mes chau-liers, mes sou-ssures, mais pas autant que La chaussure à message de Rogi André, sacrée photographe, de son vraie nom Rosa Klein, épouse du grand André Kertesz.