Je l’annonce solenellement : j’arrête la politique. Cela ne me réussit pas. Ne nous laissons pas prendre dans le grand énervement généralisé. De la hauteur, du recul… Un zoom arrière.
Vous savez, celui qui permet de passer du détail à une vision plus large, celui qui donne l’impression paradoxale que le sujet se précise en s’éloignant de vous. Deux de mes collègues blogueuses parlent cinéma cette semaine (Paradis bancal et la pente douce, en lien) ; je me lance dans des recherches de zooms arrière célèbres et j’en trouve de fabuleux !
– Chez Hitchkock, les incroyables de Sueurs Froides, dans la scène du Musée ou le regard de James Stewart (Scottie) va du bouquet du tableau à celui de Kim Novak (Madeleine), du collier du tableau au collier de Kim etc.
– Le grand Kubrick (voir La Pente douce sur Les sentiers de la gloire) en use sans en abuser : ceux de Barry Lyndon notamment sont somptueux ! C’est le même Kubrick qui conseille de regarder la peinture en partant d’un détail et en élargissant le champ de vision : magnifique idée.
– Dans In the mood for love (voir Paradis Bancal), il y en a de fort beaux aussi.
Voyez, le cinéma quand même, ça respire, c’est large, c’est grand, c’est BEAU. Le contraire des hommes politiques.