Avons-nous tous un chien dans la tête ? Ou deux ? Ou trois ?
Des chiens inoubliables aux noms inscrits dans la mémoire, dont les contours et la présence sont d’une précision étonnante. Des petits frisés avec des ressorts sous les pattes, des grands qui courent avec des foulées athlétiques et les oreilles au vent, des marrants, des sérieux…
Longtemps, je n’ai pas eu de chien. D’ailleurs, avoir un chien est un expression qui ne me convient pas. On devrait peut-être dire J’ai pour ami un chien.
Les chiens sont magnifiques avec les enfants ; je ne parle pas du chienchien à sa mémère ni du chien chargé de toute la peur du maître, encore moins des chiens anthropomorphisés.
Les vrais chiens regardent les enfants, en prennent soin, jouent à cache-cache. La petite fille sur la photo en noir et blanc (merci Jaja ! ) aimait Titus : elle trouvait que ses oreilles étaient en velououours. Ils se promenaient ensemble.
La petite fille sur la photo de droite (merci Clarisse !) a pour oreiller, chaud et vivant, un chien qui veut bien faire l’oreiller. Ils se connaissent, s’apprennent mutuellement et s’apprécient beaucoup.
Je connais un homme apparemment très indifférent aux chiens, distant avec eux : il a les yeux embués quand il parle de Dicko, le chien de l’enfance qu’il trimballait dans un panier à l’avant de sa bicyclette sur les sentiers sablonneux.
J’ai eu une chienne pour amie, originalement nommée Mirza, la Buster Keaton des chiens : elle ne riait jamais. C’est elle qui a appris à marcher à la petite fille de la photo en noir et blanc. C’était une chienne sérieuse et aimante.
Et puis, il y a les chiens bucoliques, les poètes, ceux qui observent et sont attentifs au frémissement d’une feuille, à la glissade gracieuse d’une escargot et ceux-là…