Didier Lockwood –Globe-trotter
En plus d’être un oiseau, le traquet motteux est un globe-trotter. Parfois ils se rencontrent, le traquet et le trotteur du globe : ils se croisent à Soulac, village de fin des terres qui finissent sans avoir commencé ; village où la terre devient sable sans que personne n’en sache rien ; village dont l’église ensablée dit la fatigue du temps qui reprend son refrain parce qu’il a oublié le couplet. Des lieux où notre rapport au temps et à l’espace devient flou. D’ailleurs, l’église s’appelle Notre-Dame de la fin des terres… c’est tout dire. Elle a des airs de tour de Pise. Au bout du monde, on vous le dit… comme si le monde avait un bout ! Et ce phare irréel qui fait le fier, loin là-bas dans la poudre de la mer… Mais où on est, là ? Le traquet le sait, le globe-trotter s’en fout un peu.
Mais le traquet-motteux et le globe-trotter ignorent sans doute qu’ils se sont côtoyés sur la côte. Pas besoin de le savoir. C’est quasi logique : quand on parcourt tous les horizons, long en large, est en ouest, de haut en bas, on se croise forcément.
Pas si paisible qu’il n’y paraît le coin… d’ailleurs, ce n’est pas un coin, trop plat, vaste, sablonneux et maritime pour être un coin : c’est nulle part, entre Adamo et Le Café de la Plage de Régis Franc (BD années 70), du désuet, du charmant, avec des langueurs et des réminiscences, pays d’où l’on ne part jamais même si l’on ne pense qu’à ça. Ni bout ni coin, Soulac.
Le globe-trotter va partir, lui : il fait son ” casting de vaches ” avant son tour de France 2012. Il lui faut trouver une vache assez costaude pour porter le barda, assez gentille pour brouter l’herbe des bas côtés, assez sociable pour pactiser avec les locaux. Il va trouver la vache idéale, il en a vu d’autres, elle a déjà un nom : elle s’appelera Marguerite. Lui, c’est Philippe Jacq, il est breton, son site c’est chacunsaroute.com
En étrange pays, on fait d’étranges rencontres.
Ci-dessus, le traquet-motteux de Christian Destandau qui n’est pas un globe-trotter mais traque les images.
Soulac, souvenirs lointains à l’Amélie plus exactement.Deux petites filles, une chatain clair un peu garçon manqué et une blondinette faisant le délice de la famille paternelle, belle comme un
coeur et parlant déjà comme un livre, chouchoutées par une cohorte de cousins, ils étaient dix et avaient leur dortoir. Premières leçons de canoë, de cabanes “pin-branchu”, découvertes de
coquillages et siestes obligatoires dans les hamacs, douceurs enfantines.
Je rêve que mon petit fils second se fonde en “musique-violon” comme Didier Lockwood que Mr Grapelli avait remarqué ; Jazz qui sonne comme la musique tzigane , que j’ai aimé écouter “Ballade
Irlandaise”, “Côté jardin”, “Nuages” il y a déjà tant de lunes passées…..Merci de nous remettre en mémoire ces bons moments, des rayons de soleil…
C’est vrai que le nom de L’Amélie m’était familier… J’ai oublié la flopée de cousins quoique… Tu m’en diras plus.
Je le vois, le garçonnet, avec son violon vissé au corps, sérieux comme un pape. On lui fera écouter Grapelli et d’autres grands du violon-jazz.
Quelle folie cette musique ! tsigane, arabisante, exotique … oui, cette mélodie parcourt le monde comme le fait le globe-trotter.
Je l’adore ce bonhomme et sa musique ! Son violon “arrangé” est vraiment dingue… Le gars voyage comme un fou avec son “tapis violon”.
J’ignore s’il est allé à Soulac. Grande question !