Le billet sur les plumes ayant fait florès, je vous en remets un petit duvet parce qu’il y a plein de choses à dire et à voir sur les plumes ; quand je dis les plumes ont plu, ce n’est pas pleuvu, hein ? C’est plu du verbe plaire… Et le circonflexe uniquement à l’imparfait du subjonctif et pour les deux verbes… arghhhhh, la conjugaison française ! Revenons à nos plumes.
Les plumes, outre qu’elles sont presque toutes belles, protègent les porteurs du froid, de l’humidité et aussi du soleil. Elles camouflent, dissuadent et les sons qu’elles produisent servent à communiquer, à attirer les filles-zoiseaux ou à voler très silencieusement. C’est dingo ! (Le dingo n’est pas un oiseau)
Dans l’Égypte antique, l’âme (21 grammes, vous saviez ?) est pesée lors de la mort : Mâat représentée par une femme coiffée d’une plume d’autruche ou simplement par cette plume elle-même, est le contrepoids du cœur qui doit être aussi léger qu’elle pour que le Ka, l’âme du défunt, puisse accéder au monde des bienheureux. Bon, zavez pas intérêt à avoir une âme de 24,5 grammes, sinon, pfuitttt, en enfer !
Et puis, ce qui est intéressant avec les plumes, c’est que l’histoire de l’écriture est concernée ; si le stylo (-plume bien sûr) se dit pen en anglais, c’est que ceux-là sont plus près de l’étymologie que nous : pen vient du latin penna. L’histoire de l’écriture à la plume est remarquable : rémiges de différents oiseaux selon l’épaisseur du trait que l’on souhaite, art des pleins et des déliés, différentes écritures, la cursive, l’anglaise, la script : souvenirs de Sergent-Major…
Alors, écoutez, pour la zique, j’ai fait dans le kitsch et le parigot-too-much mais ça s’imposait. Et puis, il faut varier les plaisirs et essayer de faire plaisir à tout le monde (????). Elle a des jambes superbes, quand même ! Pour ceux qui aiment – et c’est leur droit le plus absolu ! – la version où l’on voit danser Zizi existe aussi. Mais j’ai choisi la version où l’on voit des plumes (de couleurs très… bizarres, pas très naturelles, quoi !)
P.S. : même les oiseaux qui ne volent pas ont des plumes. Bon, c’est dit.
P.P.S. : les photos de plumes en début et milieu de billet sont de C. Destandau : il se pourrait que la 1ère, à pois blancs, soit celle d’un troglodyte mignon ; la 2ème, aucune idée : ornithorynques, à vos plumes !
Oh les beaux éventails à pois ! Tu me fais découvrir que j’avais dans ma réserve personnelle, sans le savoir, des plumes de troglodyte mignon ! Je devrais bien les connaître pourtant car tous les
ans un couple s’installe et accompagne tous nos repas d’été. C’est une navette incessante des parents pour nourrir les petits, voraces, que nous ne voyons pas mais devinons-entendons grandir. Je
n’imaginais pas que ce petit oiseau d’aspect assez terne avait d’aussi jolies plumes. Aspect terne, mais caractère vif, très parlant et presque familier avec nous, son qualificatif de mignon lui
va très bien.
Quant il était d’humeur joyeuse (et plus jeune), J. nous chantait “mon truc en plumes” en imitant Zizi Jeammaire. Un contraste saisissant ! c’était la rigolade assurée. La Zizi, elle n’avait plus
qu’à aller se rhabiller !!
Le troglodyte mignon ! Rien que le nom… Et l’autre plume, ça te dit rien, ornythorinque ?
Tu vois, on devine un peu les plumes à pois…
J’aurais donné beaucoup pour entendre (et voir !) J. imitant la Zizi et son truc en plumes ! Y a des photos ?
C’est très bien les plumes, mais n’oubliez pas qu’on peut voler (et point ne parle ici de boeuf ou d’oeuf) sans avoir de plumes.
Voui voui voui, tout ce qui a des plumes ne volent pas et inversement ! Je vois à qui vous pensez, Grancapo
Même pas un petit duvet léger, c’est sûr ? Elles en ont pas ? Elles sont toutes nues ?