Veuillez entrer votre Login, notez votre identifiant, il vous sera demandé bla bla bla, code d’accès refusé : AU SECOURS !
Où les noter, à quoi sert-il déjà celui-là et celui-ci, c’est pour ma Chère-Caisse ou pour la banque ? Mon code sécu, c’est celui à 8 chiffres, non, 13 on te dit, les 11 normaux plus la clé informatique ! La clé informatique ? Le sésame des zordi ?
Et ceux où on croit jouer aux chiffres et aux lettres, les numéros-de-dossier-de-réservation-de-billet-de-train : souvenez vous bien de ce numéro de dossier, il vous sera demandé pour blablabla… : ZQX23H9WX.
Excès d’accès, vous dis-je ! Alors que le monde, que dis-je, l’univers s’ouvre, devient transparent jusqu’à la disparition, alors que nous avons accès à tout et tout de suite, il y a parallèlement, et dans un paradoxe pervers, une étrange fermeture par excès de mots de passe.
Il faut des mots de passe pour TOUT, à composer à l’abri des regards indiscrets, à ne surtout pas écrire sinon sous forme… codée, à mélanger au milieu des numéros de téléphone au risque de se demander un jour : » mé ki cé çui-là ? » ou de se dire un autre jour : » ah oui, ça c’est un code mais pour quoi déjà ? «
Et l’horrible blanc qui envahit votre cerveau à la caisse du supermarché du coin, au moment de payer… L’angoisse ! L’air inspiré qu’on prend, qu’on voudrait rassurant, alors que là-haut, c’est la récré des neurones ! Et la caissière qui vous regarde, mi-agacée mi-compassionnelle, dont on lit les pensées du genre : » c’est que la 3ème Alzheimer depuis ce matin « .
MOTS DE PASSE, ça passe pas ! TROP DE CODES TUE LES CODES.
Je ne résiste pas à Marc Jolivet : c’est un peu en dessous de la ceinture mais ça reste drôle, je trouve.