Quelle aventure !
Turner – Tempête de neige, 1842
On connaît un peu… on croit connaître. Et puis, on est devant : c’est grand, ça souffle, ça déborde, ça fait frissonner. Y a pas : le gars connaissait son affaire.
On isole un coin, et même toute une partie : on se dit : » mais, c’est tout à fait moderne, c’est totalement abstrait ! «
On n’en revient pas ! Mais alors, pas du tout.
On regarde de très près (quitte à se faire remontrancer par le gardien !) parce que c’est si beau, certains petits cailloux, au bord de l’eau qui brille. On regarde aussi de loin (quelle chance d’être grande !) et la magie opère, à fond.
[Il faudrait parler des autres peintres de l’exposition, peintres auxquels Turner aimait à se confronter : Rembrandt, Le Lorrain, Poussin, Constable, Bonnington et j’en passe. Mais non, je n’ai que ses toiles en tête, sa lumière et sa transparence, son héroïsme.]
Les mots sont petits. La peinture est grande, Turner est son prophète.
Solitude, vers 1845
Berlioz. Symphonie fantastique