Ce serait une longue histoire de vous expliquer ce choix musical. Souliko, Anna Prucnal qui ne ressemble à personne. Je voulais juste mettre la chanson mais Deezer n’a pas voulu.
C’est parfois immédiat, quelques minutes à la naissance et puis ça disparaît. Parfois, ça n’apparaît que très tard quand l’ascendant référent a lui même disparu. C’est fugace, subjectif, discutable. Compliqué.
Ça fait dispute dans les familles. Mais non, je te dis que c’est le côté Duplessis-Trévise ! Ah non, pas du tout, il – ou elle – est complètement Bouzigues. C’est du copié-collé !
(à gauche : 1953 Le grand-père – à droite : 2008 Le petit fils)
On ne sait où cela commence – nez, bouche, front -encore moins quand. Parfois cela s’inverse. Souvent cela s’aggrave. On a détesté ça, on s’en est enorgueilli. On préférait ressembler à Papa, ou Maman, à sa sœur, à la tante Jeanne : il y a longtemps, il m’est arrivé de débarquer dans un grand rassemblement de famille et tous les anciens ont dit en me voyant débarquer : Ohhhh …C’est Jeanne (sœur de mon grand-père). N’ayant pas connu Tante Jeanne, je ne savais trop qu’en penser.
Quand on vous dit : Oh là là, ce que tu me fais penser à Papa ! vous vous demandez toujours de quelle oreille vous devez l’entendre. C’est dit en souriant mais… on aimerait bien être soi et pas le clone de…
(à gauche fille – à droite mère)
Histoire d’un buste : l’amie avait sculpté des heures durant. Je posais sur la terrasse, durant cet été si chaud. Elle m’avait donné des BD(Philémon dans le magazine À Suivre) pour que je sois sage. J’avais droit à une pause-clope toutes les heures.
Je ne regardais pas ce qu’elle faisait. Elle y retravaillait après mon départ. Je suis arrivée un jour et j’ai découvert le buste… de mon père. CHOC ! (Sculpture Lucie Geffré 2003, en profiter pour voir la sculpture définitive et tout son travail dans son superbe catalogue sur http://luciegeffre.blogspot.fr/2013/10/catalogue.html )
Mais ça n’est jamais fini : on se surprend parfois à voir chez le frère ou la sœur une expression de l’Ancien ou la Mémé aimée. Chez l’enfant, un geste unique, une signature du géniteur.
Et surtout, en regardant les photos, on trouve qu’on ne se ressemble plus du tout. C’est un comble.