Mars (Memory)

 

MARS

 

 

 

 

Maintenant, il faut bien l’avouer, même lors d’un perpétuel matin aux Tuileries, même dans tes courses et tes éclats de rire, le coma était survenu.

 

 

Trêves. Prolongations. Sursis.

 

 

Memory : nous tâchions pourtant de vivre chaque heure dans son épaisseur, son poids, farouche luminosité d’un gros cumulus, escortés de musiques infiltrant nos corps, nourrissant nos chairs, imbibant muscles et nerfs…

 

 

« Grave, disais-tu, c’est la gravité qui te tuera ! »

« Léger, tu es si léger » répondais-je, te poussant d’une main, te retenant de l’autre… Tu partais d’un pied, revenais de l’autre. Deux lutteurs soudés. Sumo.

 

 

Et nous fermions les yeux de notre enfant mort-né.

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