JUILLET
Tout à coup, dans le vacarme océan, le pacte conclu, un corps qui se fait oublier, les châteaux de sable, ksour ruinés mais encore majestueux, des cris d’enfants semblables à ceux des mouettes…
Alors me viennent les notes salées, les notes vertes et jaunes à la Satie.
Mais un vent brûlant nous baigne tandis que lisses, nous cheminons. Quelque souffle active notre disparition. Une baie ponctue la partition du ciel. Il y a que nul ne se lèvera plus : silhouettes de glu, jaspées dans un frisson de sel.
Memory : il y avait, je me souviens, sur le blanc des bateaux ferret capiens, un dernier éclat d’or insensé. Quatre ou cinq fois par jour, les enfants allaient saluer un mainate, l’oiseau-qui-parle, à quelques allées de là dans le village en bois.
Je vous vois tous, je suis encore là, au bord du précipice…
À ceux qui ont sauté, la même question, toujours : “S’en remet on ?”.
Qui, mais qui donc pourrait jaillir ?
Chaque grain de poussière dans le faiseau de lumière estivale danse à sa façon
et puis il y a l’oeil qui les regarde, l’oeil qui cherche ses repères,
en vain !
en vain ?
À moins d’accepter, presqu’avec joie, de n’avoir plus aucun repère… C’est bien de tout mélanger, les époques, les lieux, les cieux ! Juste avoir le recul pour savoir qu’on mélange et qu’on
a le droit.