Juillet

JUILLET

Tout à coup, dans le vacarme océan, le pacte conclu, un corps qui se fait oublier, les châteaux de sable, ksour ruinés mais encore majestueux, des cris d’enfants semblables à ceux des mouettes…

Alors me viennent les notes salées, les notes vertes et jaunes à la Satie.

Mais un vent brûlant nous baigne tandis que lisses, nous cheminons. Quelque souffle active notre disparition. Une baie ponctue la partition du ciel. Il y a que nul ne se lèvera plus : silhouettes de glu, jaspées dans un frisson de sel.

Memory : il y avait, je me souviens, sur le blanc des bateaux ferret capiens, un dernier éclat d’or insensé. Quatre ou cinq fois par jour, les enfants allaient saluer un mainate, l’oiseau-qui-parle, à quelques allées de là dans le village en bois.

Je vous vois tous, je suis encore là, au bord du précipice…

À ceux qui ont sauté, la même question, toujours : “S’en remet on ?”.

Qui, mais qui donc pourrait jaillir ?

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Christine
Christine
il y a 9 années

Chaque grain de poussière dans le faiseau de lumière estivale danse à sa façon

et puis il y a l’oeil qui les regarde, l’oeil qui cherche ses repères,

en vain !

en vain ?

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 9 années

À moins d’accepter, presqu’avec joie, de n’avoir plus aucun repère… C’est bien de tout mélanger, les époques, les lieux, les cieux ! Juste avoir le recul pour savoir qu’on mélange et qu’on
a le droit.

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