Certaines personnes n’aiment pas quand d’autres disent : ça m’énerve. Pourtant, ce mot dit bien l’état d’agacement, nerfs très frisés, épidermique réactif, lorsque je (allez, oser dire JE) suis confrontée à certains petits – ou gros – actes d’incivilité.
Ça m’énerve : la liste est longue…
– les cyclistes sur les trottoirs. Ils ont beau slalomer comme des skieurs de haut niveau, on se sent en danger. Ils passent, l’air narquois et conquérant tandis que je me plaque contre le mur. Pas normal.
– les bonnes femmes qui laissent leur chiard trôner sur une place dans un tram bondé, l’air triomphant d’avoir fait un enfant, d’en être responsable et de montrer comme on s’en occupe bien. Le chiard est fier d’avoir une aussi bonne mère. Le chiard n’y est pour rien.
– les gens trop gentils : trop de sollicitude tue la sollicitude. Les gentils sont louches. Ils vous tuent à coup de gentillesse et ça peut faire très mal.
– les gens qui chantent en même temps que la musique. Je le fais tout le temps.
– le bruit ne m’énerve pas, il m’exaspère et même me rend triste ; dans Le Bruit, peuvent être incluses certaines productions sonores qui osent se donner le titre de musique.
– tous les gens qui font comme s’ils vivaient seuls alors qu’on est nombreux et qui seraient bien emm… s’ils étaient effectivement seuls ! Qui les regarderaient, hein ? Et ils sont nombreux.
Les gens qui ne disent jamais » ça m’énerve » m’énervent. C’est l’heure de prendre mon Tranquillax.