VÉGÉTAL
Je passe sur les lauriers roses (et blancs et rouges), je délaisse les figuiers de Barbarie déchaînés, les figuiers un peu flafla puisque la pluie ignore l’île, j’oublie les bougainvilliers de toutes les couleurs. Quoique… Ça fait » cliché » comme disent nos amis anglais. Là, la photo est prise un matin (je fais une photo tous les matins) et je suis comblée par la blancheur de ces fleurs : une robe de mariée !
Il y a quand même ces fameux tamaris qui nous octroient leur ombre sur quelques bords de mer. Ces arbres sont étranges : sous la finesse de leur frondaison, ils offrent parfois à qui sait voir des formes complexes, des labyrinthes de branches, un tressage tortueux : tout un monde mystérieux. Presque une douleur.
Mais en un voyage éclair en Attique, nous avons rencontré les eucalyptus ! Il y en a plusieurs dans ce lieu qui abrite ce qu’il reste du temple d’Artémis, alignés comme ici, ou bien en bouquet ou encore solitaires.
Leurs desquamations donnent à leur tronc des couleurs magnifiques !
Il en est un qui nous subjugue : c’est un géant, un vénérable. Il fait partie des vestiges. Il se sépare en deux à deux mètres du sol. Près de lui, on se sent minuscule. Il respire. Sa présence est d’une puissance étonnante. Nous resterons longtemps près de lui, aimantées par ce qu’il dégage.
Quelques temps après, voici ce que Feggari Xouw découvrira sur une de ses photos : Artémis était là, paréidolie sur le tronc. Arbre et déesse, ensemble. Voilà sans doute pourquoi cet arbre était si magnétique : la déesse de la Nature l’avait élu.
J’ai longtemps hésité pour la vignette musicale. Artémis est aussi la déesse de la lune. Le créateur de cette chanson est Simon DIAZ, sa version est très belle aussi mais… CAETANO va si bien avec la mythologie !