BRUIT

Tout ce que le bruit veut dire ! Et plus particulièrement, celui que vous ne supportez pas.

C’est étrange, ce mot est joli ; il porte en lui tant d’aménité. Il est doux à dire. Est-ce parce qu’on entend BRUIRE ?
Et pourtant… Le dictionnaire me dit d’abord : Son ou ensemble de sons qui se produisent en dehors de toute harmonie régulière. Il est donc perçu comme gênant. Mais cela est subjectif : le bruit de la pluie, par exemple, n’est pas agressif du tout. Et peut-on parler du bruit des vagues ?

Il y en a tant, des bruits : charivari (je l’aime bien, celui-là), tapage, tintamarre, tohu-bohu, vacarme, à quoi on peut ajouter chambard, raffut, boucan, barouf. Vous en avez d’autres ?

Il y en a tant, du bruit ! Et celui dont je veux parler aujourd’hui, ce n’est pas la rumeur, le bruit qui court,  les bruits de couloir
Ce n’est pas non plus celui dont parlent les photographes, surtout avec le numérique : ces pixels qui parasitent l’image, ne lui appartiennent pas mais la modifient et parfois l’abiment. Ou bien cet autre bruit : vous vous souvenez ?

Et puis, dans le même ordre d’idées, les souvenirs de documentaliste : quand, lors d’une recherche, on ne cible pas bien ses mots-clés, il y a énormément de bruit dans les résultats !

Non, celui dont je parle, c’est cette agression quasi physique qui vous rend fou ! Certes, c’est une hyperacousique qui vous parle. Mais cette nuisance sonore est parfois une réelle souffrance. Soit le bruit est intense, soit il dure longtemps, soit il se répète souvent. Et lorsqu’il remplit ces trois critères, il n’y a plus qu’une solution : la fuite !

Autre souvenir : j’habite dans un grand ensemble ; c’est l’été, toutes les fenêtres sont ouvertes. J’ai repéré à la télévision un magnifique documentaire sur Maria Callas.
Mais hélas, TOUS mes voisins, eux, ont repéré un match de football – vous voyez ce que c’est ? C’est ce sport qui fait se déplacer deux fois un président de la République dans un pays charmant – certainement CAPITAL ! Eh bien, ce fut le combat de David contre Goliath. J’avais beau mettre le son à fond, des hurlements hystériques, des tsunamis de clameurs envahissaient mon espace, rendait la voix de Callas inaudible. Et je n’arrivais pas à me résigner. Ce fut une soirée horrible : bêtement, je me suis sentie vaincue : ils avaient gagné.
Je crois que le pire reste quand même le bricoleur fou de l’étage au dessus du vôtre. Il dégaine sa perceuse à percussion au moment où vous vous assoupissez. Il veut amortir son marteau. Il a dû casser tous les mur de l’appartement trois fois et les remonter dans l’autre sens ! Non, le gars, il aime ça ! On le sent : ARRRHHH (rire sadique), c’est le week-end, je vais pouvoir bricoler !

Bref, j’ai bien du mal avec le bruit qu’il soit de fond ou de front. Je suis allergique et songe à fonder une association de ” bruitophobes ” !

Bon, je me calme. Je pense à ces expressions charmantes : À bas bruit, faire grand bruit et bien sûr Beaucoup de bruit pour rien.

La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s’agite durant son heure sur la scène et qu’ensuite on n’entend plus. C’est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. William Shakespeare

Restons chez nos amis anglais : attention à 0’31 ! BOUM ! Et la suite est parfaite, une bonne tranche de rire ! HOFFNUNG SYMPHONY ORCHESTRA, bien sûr !




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Catherine Mognolle
Catherine Mognolle
il y a 5 mois

Une dose raisonnable de beuglements, de chants avinés, de sirènes et de pétards, hier : mes oreilles remercient l’équipe d’Argentine !

Paul Hissepartout
Paul Hissepartout
il y a 5 mois

Moi aussi je remercie vivement les argentins qui nous ont évité le déferlement de vulgarité patriotique, klaxonnante et beuglante (et tant pis pour les malheureux Porteños…).Mais le sujet « bruit » me pousse à vous dire combien devient insupportable, à Paris, l’attention du préfet de police qui nous offre, jour et nuit et sans interruption ou presque, le spectacle son et lumière des voitures de police, sirènes hurlantes et gyrophares gyrophants, fonçant en tous sens au mépris des piétons, cyclistes et autobus, affirmant par ce bruit violent leur présence triomphante des voyous et protectrice des braves gens (i y en a : ce sont ceux qui marchent et votent en baissant les yeux). Il n’ y a pourtant ni émeutes ni attentats ni prises d’otages ni quoique ce soit qui pourrait justifier ce vacarme, sinon la volonté de montrer que la police est là, avec son arrogance, son mépris de ce qui n’est pas conforme à sa Loi (la seule qu’elle connaisse étant : « la police a tous les droits et toujours raison »), rappeler (s’il en était besoin) que tout s’efface devant elle, que le refus d’obtempérer est désormais un crime puni de mort dans notre pays (terre des Lumières et patrie des droits de l’Homme et du citoyen). Bon j’arrête, je sens que je vais m’irriter… 

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