C’est vrai, j’ai du mal à reprendre pied. Pied à terre, terre de feu etc. Le j’enaimarràboutd’ficelle… Vous vous souvenez ?
Alors, je suis allée m’immerger dans les lieux d’ici, terres et eaux pour revenir complètement .
Et quand on ouvre les écoutilles, ça titille. On voit et on respire.
Hier, elles, les sublimes fleurs de magnolia, presque pudiques dans leur splendeur, s’abritant derrière les feuilles :
Il faisait une chaleur du diable !
Elles étaient divines.
Si j’avais la possibilité de planter un arbre quelque part, ce serait un magnolia.
Je suis magnolâtre. Je ne me soigne pas.
Le jour précédent, mon désir d’eau était si fort qu’il a fallu que j’y aille.
Je ne dis pas qu’elle m’attendait, non, elle existe avant, pendant et après moi. Mais la marée m’était favorable.
Petite pièce en deux actes : 1 : « Je ne fais que passer »
2 : Sploush ! En piqué, direct sur la créature aquatique, gobée illico !
Alors, j’ai moins mal à l’île. Je fais la loutre, seule, dans une eau moins claire, moins salée, mais mouvante et vive.
J’ai atterri et amerri. Je vais pouvoir défaire mes bagages mentaux.
Aujourd’hui, il y a du vent donc un ciel bien nettoyé. Ce soir, on arrosera le balcon et savez-vous, mon gentil bougainvillier (merci Dot !) a fleuri, modestement, certes mais quand même. Demain matin, on saluera le petit peuple des oiseaux – beaucoup de verdiers, en ce moment – et on ira au marché ; dans la foulée, on fera ce billet sur les marchés qui est depuis si longtemps sur le feu.
Dire demain. Être aujourd’hui. Regarder dans le rétroviseur mais pas trop. Aller parfois tremper les mains dans la besace grecque, pleine de cailloux et… STOP !
Juste encore et merci sans fin à celle qui m’a fait découvrir – entre autres merveilles – ceci :