Bienvenue aux oiseaux

Afficher l'image d'origine
Pic épeiche

L’autre matin, assise dans la cuisine face au parc de la résidence, mon œil est saisi par une tache rouge vif, une peinture d’apache sur oiseau. C’est la première fois que je vois un pic épeiche ici. Il est magnifique et me laisse le temps de l’admirer et puis ppfffttt… Il paraît qu’il s’exprime par des « kix » et des « chick » plus doux et plus bas. Et bien sûr, il tambourine quand il cherche compagne. Sinon, quand il creuse un tronc, il martèle.

Autrefois, une sittelle torchepot habitait là ; elle était drôle à tournicoter sur le tronc, la tête en bas. Mais son arbre, enfin celui où elle officiait, est tombé. Du coup, nous ne la voyons plus, elle a changé d’arbre. J’espère qu’elle est encore dans le parc mais sa fine présence me manque. Je lui avais écrit un haïku :

C’est elle !

C’est la sittelle !

Hélice à l’envers des vieux chênes.

Vous le savez, bien sûr : le mot OISEAU est le mot le plus court contenant toutes les voyelles (à part le Y) ; quand je pense à eux, le mot qui s’écrit dans ma tête – car je vois la langue – est ZOIZO. Et lorsqu’on parle des oiseaux, cela fait à l’oreille une jolie chanson : zoizo, à soi tout seul un petit chant, deux petites notes zézéyantes ou zozotantes chantées par un enfant. Rossignol ou alouette, bien sûr.

 

0 Shares:
Choisissez de suivre tous les commentaires ou seulement les réponses à vos commentaires
Notification
guest
13 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments
Vous pourriez aussi aimer
Lire la suite

Les Pierrots

Quand l'activité principale devient l'observation des moineaux et de leur progéniture : on ne voit pas le temps passer !
Lire la suite

J’épie les pies

Quand l'espionnage des pies prend beaucoup de temps, qu'on voit plein de mouvements et de formes, qu'on attend sans attendre vraiment une éclosion qu'on ne verra peut-être pas tandis que le printemps pousse sa verte chansonnette.