Il était une fois un chaton dans une meurtrière. Les ruines alentours sont des souffrances de pierre. On est saisi par une histoire et par le froid. Pourtant derrière les vestiges, des gens plantent des simples, des plantes aux noms enfouis : pastel, myrte, angélique, origan. Ces mots disent une chanson ancienne, on y croise la médecine et pas loin la sorcière, végétal et minéral sont en épousailles.
Des pierres tombales, ciselées de temps, portent des noms et des dates illisibles sauf à savoir l’occitan et le braille.
Il y a des couleurs de ciels qui vont bien au teint de certains lieux, de certains moments : c’était le cas. Une absence de couleur, une lumière sans luminosité, comme une pâleur, une discrétion, un effleurement de calendrier. Des lieux que l’on quitte parce qu’un instant, on a été fantôme et qu’on craint de le rester…