Le Vampire, E. Munch, 1893
Dans homophobie, il y a phobie qui dit plus que la crainte, qui dit la haine. C’est ce qu’affirme Judith Buttler. Ce que la philosophe clarifie, c’est le distinguo entre le sexe (biologique) et le genre (social donc construit). À cela, elle ajoute un troisième terme, c’est le désir donc la sexualité. Au diable les binarismes faciles !
Ce qu’il y a de revigorant dans cette pensée, c’est l’importance d’inscrire son désir dans le monde.
Avec elle, on voit bien qu’ il y a un lien entre la forme nationaliste que représente la famille traditionnelle et les tenants des » théories » anti-mariage pour tous : c’est » une certaine idée de la France » que les extrémistes, fortement identifiés à la nation, rejettent. Pas de ça chez nous !
Tout a tellement changé pourtant : l’institution du mariage n’a vraiment plus rien à voir avec ce qu’elle était. La place des femmes aussi et l’espace public dans lequel nous évoluons TOUS s’est également transformé. Donc le champ des possibles s’ouvre et pour certains, c’est synonyme de chaos. Si ça change, ça n’est pas bon.
Bon, ça ne rigole pas aujourd’hui mais j’avais cet article sous les yeux depuis longtemps et je voulais en parler, d’elle Judith Buttler, de Simone Weil (pas l’ancienne ministre, l’autre), de Carol Joyce Oates…
Et puis aussi de Dracula, aucun rapport, quoique… Il y a plein de sexe et de refoulé dans les histoires de vampires.
Vu le Dracula de F. F. Coppola et je l’ai trouvé franchement mauvais ! Du Walt Disney sauce ketchup. Complètement américain (il y a même une poursuite genre western !), parfaitement raté. Du coup j’ai repensé au Nosferatu de Werner Herzog (1979) qui, dans mon souvenir, est très beau, lent et si mélancolique. Je ne parle pas – mes louanges seraient dithyrambiques – du sublime Nosferatu de Murnau, 1922.