NOVEMBRE
Novembre ancien, orient de terre : mort de tous les soirs, par contumace ; morte de toutes les morts crépusculaires, peu après avoir brandi, reliquat, un regard fauve. Puis, dans le désespoir de l’achevé, aller vers un très vague néant pressenti accueillant.
En fait, avancer avec dans le dos des vaisseaux aiguisés. En pâture, se donner à de plus pantins ? Pourtant, un certain oiseau s’est fiché dans mon œil droit, me nommant dans son éclaboussure.
Dernière poésie avant le rivage… Tendu, un flamant rose accompagne déjà la vision.
Avant, j’allais, clinquante, claquante. Silence contemporain.
Matin africain : la ville appartient aux chiens, en d’arrières quartiers, en d’amères banlieues. Instant tondu.
Soir africain : la rue appartient à la foule comme la foule appartient à la rue.
L’Atlas, c’est le sang du monde, veines ouvertes. Chaque soir, le monde y éteint son regard.