La dîme

 

Il faut donner leur dîme aux morts, le matin et parfois aussi le soir quand l’absence de bruit devient calme hors-temps, avant que la nuit n’accoste.

Non qu’ils réclament. C’est nous qui aimons nous acquitter pour ne pas quitter.

L’on ne descend pas : on gravit plutôt par douces pliures la pente de l’effacement, un retrait et un étirement de soi, une détente de l’ombre, un élargissement.

On devient une flaque souple et profonde.

Novembre 2012

0 Shares:
Choisissez de suivre tous les commentaires ou seulement les réponses à vos commentaires
Notification
guest
2 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments
Brigitte Giraud
Brigitte Giraud
il y a 10 années

Je suis sans “commentaire”. Le texte est beau.

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 10 années

Merci, Brigitte, merci.

Vous pourriez aussi aimer

Chant d’alouette

Chant d’alouette Tout là-haut, en pleine apothéose En plein découvert Cible frémissante Elle s’expose Fourmillent Ses bredouillements sacrés,…