La dîme

 

Il faut donner leur dîme aux morts, le matin et parfois aussi le soir quand l’absence de bruit devient calme hors-temps, avant que la nuit n’accoste.

Non qu’ils réclament. C’est nous qui aimons nous acquitter pour ne pas quitter.

L’on ne descend pas : on gravit plutôt par douces pliures la pente de l’effacement, un retrait et un étirement de soi, une détente de l’ombre, un élargissement.

On devient une flaque souple et profonde.

Novembre 2012

0 Shares:
Choisissez de suivre tous les commentaires ou seulement les réponses à vos commentaires
Notification
guest
2 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments
Vous pourriez aussi aimer
Lire la suite

Lait de temps

La lecture d'un beau livre apporte le souvenir d'un texte. Pas de lien direct, une parenté : aridité et abondance.
Lire la suite

 » Tu es d’air et de larme et je suis sur la terre « 

Sabine Dewulf, une résonance particulière. Je découvre son écriture et ce n'est pas une surprise : bien sûr, elle écrit comme ça ! Mais c'est une émotion, une mélancolie bien douce. Pas de narcissisme, pas de copinage. De l'admiration et une proximité.