Il faut donner leur dîme aux morts, le matin et parfois aussi le soir quand l’absence de bruit devient calme hors-temps, avant que la nuit n’accoste.
Non qu’ils réclament. C’est nous qui aimons nous acquitter pour ne pas quitter.
L’on ne descend pas : on gravit plutôt par douces pliures la pente de l’effacement, un retrait et un étirement de soi, une détente de l’ombre, un élargissement.
On devient une flaque souple et profonde.
Novembre 2012
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