1bis – LENT, encore plus lent.

Lent

 

À marée basse, ici, tout s’allonge,

L’eau s’étire au ralenti.

Sous sa surface, le sable étale ses écailles.

Le temps est en expansion,

Passe en vol plané.

 

Quelques gouttes de mercure

Posées sur l’eau

L’île peine à se dessiner sur l’horizon dissout

Le ciel avance d’un bloc ses nuages sans avenir,

Sans impatience.

 

 

Un cormoran disparaît.

La solitude est lente.

 

L’Herbe juillet 2010

 

 

Ce texte a changé. Il s’est resserré. Une peintre – lectrice de poésie – est passée, a fait naître des repentirs, a extirpé des scories, a fait des propositions fines et justes. J’ai apprécié et adopté ces suggestions. Je propose donc le texte après ce passage.

Et je m’aperçois que l’original a disparu. Ainsi va la vie du blog… Je ne lutte plus.

 

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BrigitteGiraud
BrigitteGiraud
il y a 10 années

La solitude est lente c’est très beau ces mots, ils cognent juste juste. Très belle chute. Comme si le poème tenait par elle,  elle lui donne son ossature.

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Galet

  La mer mâche ses cailloux Les secoue et les touille Les roule et les compte Écho obstiné…