J’ai beaucoup cherché – en vain – un chant de Taos Amrouche, le merle blanc de Kabylie. Trouvé que des videos. Trouvé aussi une chanson de Juliette Gréco dont les paroles sont magnifiques.
C’est une expression bien jolie et je la dédie à mon amie Sacha.
Promenade, jour de grande pluie, pas un chat au parc mais… un oiseau blanc, une merveille d’oiseau blanc, fin et délié. Une apparition. Un fantôme d’oiseau. Je n’en reviens pas, je laisse le chien filer, j’essaie de suivre l’oiseau qui prend plaisir à me semer. Puis il disparaît. Retour à la maison, direction les livres d’oiseaux : pas un seul ne correspond à ce que j’ai vu. J’en parle à Sacha qui me dit qu’une fois elle a vu un merle avec quelques plumes blanches. Mais le mien était entièrement blanc.
Il s’avère que c’est un merle albinos, très rare – d’où l’expression.
Et puis, je me suis souvenue d’un petit hôtel à Caudéran, juste en face de la gare ; il m’a toujours intriguée par son charme désuet.
Il existe depuis longtemps et résiste à la normalisation-standardisation-disparition.
Il est posé là, en face de la gare, comme sur une place de village. Qui y vient ? On imagine un voyageur fatigué descendant d’un train le soir et trouvant refuge dans cet espace préservé, hors temps hors lieu, montant dans une chambre toute propre avec de vrais draps blancs et odorants, le nid du merle blanc… On voudrait savoir, on se dit qu’un jour, on poussera la porte. Nous sommes tous des merles blancs.
Et pourquoi pas organiser des Assises ornithologiques dans ce café ? J’aimerais bien moi aussi le découvrir et en savoir plus sur les merles albinos, en sirotant un Perroquet ou un Oiseau de
Paradis (gin-grenadine-citron-eau gazeuse)…
Quel chouette idée ! On invitera les piafs du coin, les sitelles torchepots et tous les oiseaux rares qu’on connaît ; on se parlera de nous en roucoulant, gazouillant et piapiatant. Le décor s’y
prête.
J’ai déjà vu ce café mais jamais cet oiseau… J’irai au café alors.
Tu verras, au printemps, ça doit être très agréable ! Ça fait auberge ancienne…
Quant au vrai merle blanc, je l’ai peut-être rêvé… Non, je l’ai vu et Djnago aussi, mais il préférait galoper !
oui, moi aussi, tu es un inoubliable !
un inoubliabie, un inséparable, il se peut que je mélange, mais enfin un pas commun quoi, pour qui le trouve sur son chemin ….
Ah oui, les inséparables, toujours ensemble, à ne séparer sous aucun prétexte, de jolies petites perruches ! Non, je préfère Inoubliable, ça dure plus longtemps…
Un colibri bleu, pourquoi pas. Et toi, un inoubliable ?
C’est joli comment, un inoubliable ? Beaucoup joli ? Avec un nom pareil… Je n’en demande pas tant !
Il est très beau ce merle blanc !
Mes amitiés à Sacha !
Je transmets à l’amie…
Toi, tu serais un colibri ?