Et que j’t’envoie un bon uppercut, et que j’te décroche un bon swing, – même pas mal ! – et vlam prends ce crochet, et ce droit, tu l’as vu venir ?
– T’y vas quand, toi, au Salon ? Mardi ? Bon, j’irai mercredi et je tâcherai moyen d’y rester plus longtemps que toi, nananinanèèèèère.
– Tu dis quoi, toi, pour les profs ? Waouhhhh, t’y vas pas de main morte, dis donc.
– Tiens, t’as entendu ce que j’ai dit sur les riches ? Éh éh éh, pas mal, hein ?
– Ouais, mais moi, j’ai dit ça sur les pauvres. Alors, museau !
– Si tu m’énerves, je m’en prends à ta copine…
Etc. etc. etc.
Mais à quoi ils jouent, les candidats ?
On sent bien qu’il faut occuper le terrain (de la com’), qu’il faut tirer à soi la couverture (médiatique). Reste pas beaucoup de place pour les autres : où sont-ils les autres, d’ailleurs ?
Et tout à coup, on se prend à regretter le sens ancien de DISPUTE quand le mot signifiait DISCUSSION, ÉCHANGE.
Tout ça pour dire que cette agitation très relayée entraîne une question : croyez-vous qu’une personne, une seule, va penser : » Tiens, finalement, je vais prendre çui-là parce qu’il est resté 18 minutes de plus que l’autre au Salon des Vaches… » Oui ? Ah bon ? Alors, ça sert à quelque chose tout ce bin’s ? On compte les points ?
Allez, un peu d’air pur dans ce grand n’importe quoi : pour vous, première petite fleur vue dans les bois. On respire.