Aimiez-vous La Linea ? Osvaldo Cavandoli dit » CAVA » donne littéralement vie au personnage, il crée en direct un bonhomme très simple et sans nom avec un gros nez genre Schtroumf, la plupart du temps assez excité qui fait des rencontres.
Et le truc, mise à part l’habileté diabolique du dessinateur, c’est peut-être ça : le lien indéfectible entre le créateur et sa créature. Le dessinateur intervient tout au long des épisodes : sa main apparaît et disparaît sur l’écran, le bonhomme s’anime, s’étire puis apostrophe le dessinateur. La phrase est incompréhensible mais se termine par « … ligne ici ? ». La main revient et termine la ligne. La satisfaction de la Linéa s’exprime par de nouvelles onomatopées –Mmmm, daaa ! – ou bien le fond qui change de couleur. Le bonhomme est assez polyglotte, selon les épisodes ; dans le Mozart proposé, on entend distinctement Schön quand le bonhomme découvre le piano et Danke Schön un peu plus tard (je ne suis pas du tout germaniste mais jusque là, je peux suivre).
Ça va vite, les gags s’enchaînent sur tempo jazzy, c’est vivant, très vivant ; on vous le disait : La linea de vie !
Sans dessinateur, pas de Linea, sans Linea, pas de dessinateur. Allez, on s’en fait un petit.
P.S. : Éh, les amateurs de bagnoles, CAVA a commencé comme dessinateur pour Alfa Romeo. Sportif, non ?