“Maintenir les mœurs et les extases de la tribu : oui, c’est aussi le rôle de l’écrivain. Par exemple, Le Chagrin des Belges, je l’ai écrit pour que mes deux fils sachent comment leur père avait vécu dans une civilisation tout à fait étrange et néandertalienne. J’ai voulu leur montrer ce que c’était de vivre avant la guerre, pendant la guerre et après la guerre dans une toute petite communauté” (H. Claus, Le Passe-Muraille, Lausanne, 1997).
Période trouble pour la Belgique – 1939–1947 – et pour ces Flamands pris en tenaille entre leur fidélité à leur pays et une fraternité douteuse et pangermanique offerte par l’Allemagne nazie. Louis, élève chez les religieuses puis chez les jésuites, est un enfant précoce ; il planque bien ses blessures profondes sous sa carapace. C’est avec une lucidité inquiétante et l’indifférence pour armure que Louis regarde les adultes se débattre autour de lui. Insatisfaction et sentiment de duperie sont le terreau de ses années d’enfance et d’adolescence : accumulation de petites cruautés, banalités apparentes, peur et confusion des sentiments sont livrées dans les dialogues du quotidien : c’est impitoyable et aiguisé, ironique et tendre, incroyablement féroce.
À travers une galerie de portraits baroques, Le Chagrin des Belges révèle tout l’exotisme d’un pays si proche, d’un “plat pays” extraordinaire – qui est celui de Breughel, d’Ensor*, de Ghelderode, de Magritte – et aussi toute la colère mêlée d’amour de l’auteur.
Pendant dix années environ, Hugo Claus fut le compagnon de l’actrice Sylvia Kristel. Atteint de la maladie d’Alzheimer, il a choisi la date de sa mort et a demandé, comme la loi belge l’y autorisait, à subir une euthanasie.
* Hugo CLAUS fut aussi peintre mais ne permit pas qu’on exposât quoique ce soit. Voici une nature morte d’Ensor peintre qu’il admirait beaucoup.
Allez les belges !
Et devinez qui ? Ben ouiche, évidemment !
Réminiscence “Souvenir vague sur papier seulement…”J’aurais voulu en connaître un peu plus sur nos aïeux de Louvain (Brabant). Pierre Nicolas (1778) fils de Thomas MASSART et de Thérèse
DEWINTER. Parrain Nicolas VANMELDAERT et marraine Anne DEWINTER… Acte de baptème délivré et traduit du latin en français. Les métiers exercés, leurs voyages. Comment cette branche est arrivée à
Bordeaux?Je vais me pencher sur l’historique de ce pays…son architecture, ses artistes, que cela est bon d’apprendre…